Ce télégramme diplomatique qui annonce la mainmise russe sur la Centrafrique

Publié le 28 octobre 2021 , 7:05
Mis à jour le: 28 octobre 2021 7:05 am

 

 

Bangui, République centrafricaine, jeudi, 28 octobre 2021, 11:58:57 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Dans un télégramme diplomatique adressé aux patrons du Quai d’Orsay dès le mois de mars 2018, Christian Bader, alors ambassadeur de France en Centrafrique, s’inquiète de la stratégie russe en Centrafrique, sans qu’à Paris à l’époque on prenne suffisamment  la menace au sérieux. Sa clairvoyance est mal payée de retour puisqu’il est rappelé brutalement à Paris par Jean Yves Le Drian qui mettra plusieurs mois à lui offrir une nouvelle affectation au Soudan du Sud.

Le convoi russe de la société Wagner en provenance du Soudan, et arrivé en République centrafricaine, le 29 mars 2021
Le convoi russe de la société Wagner en provenance du Soudan, et arrivé en République centrafricaine, le 29 mars 2021

 

 

Voici le texte de ce document interne au Quai d’Orsay 

Mise en oeuvre à la suite de contacts bilatéraux dont les premiers remontent semble-t-il à novembre 2016, alors que la France venait d’annoncer la fin de l’opération Sangaris, la stratégie russe se déploie en RCA sur trois axes convergents et profondément interconnectés (l’axe militaro-sécuritaire, l’axe économique et l’axe politique).

Cette stratégie qui revêt, sur place, des allures tentaculaires doit aujourd’hui être considérée, tant en raison de sa nature que de ses méthodes, comme un danger pour la stabilité de la RCA.

    1. Les trois axes de la stratégie russe en RCA.

1.1. L’axe militaro-sécuritaire. Agréée le 15 décembre 2017 par le CSNU, la première livraison d’armes au profit des FACA et des FSI, suivie à partir du 27 décembre par l’arrivée de 175 instructeurs russes de la société privée Sewa Security Services, a été le point d’entrée des russes en RCA. Cette première livraison, effectuée à la faveur de neuf rotations d’Iliouchine 76 effectuées entre le 26 janvier et le 8 février depuis la basse aérienne de Chkalovski, en passant par Khmeimin (Syrie) et Khartoum, portait, on peut le rappeler, sur 1700 fusils d’assaut AKM, 600 pistolets automatiques Makarov, 280 fusils mitrailleurs Kalashnikov PK et RPK, 100 lance-roquettes et 40 mitrailleuses DshKM et KPVT (avec de grandes quantités de cartouches, grenades et roquettes).

Très rapidement, cette livraison (d’ailleurs effectué dans des conditions peu transparentes, et sans que l’UNMAS s’investisse dans les contrôles qu’il lui appartenait pourtant d’effectuer) s’est cependant élargie à des actions qui dépassent le périmètre autorisé :

-d’une simple formation au maniement des armes livrées, l’action russe est en effet passée, sans concertation, ni avec l’EUTM, ni avec la MINUSCA, à l’instruction militaire complète, sur 2 mois, de 200 FACA issus de GSPR et du BIT3 formé par l’EUTM à Mukhiyat près d’Omdurman (Soudan), à des actions d’encadrement et d’armement des FACA lors d’opérations sur le terrain (ce qui n’était pas prévu dans la demande d’exemption) et à la construction, à Berengo à une soixantaine de kms au Sud-ouest de Bangui, d’un camp militaire pourvu d’une piste d’atterrissage appelée à servir de base logistique pour d’éventuelles activités minières ;

-les Russes cherchent par ailleurs à faire signer aux Centrafricains un accord global de défense, comportant un « soutien à la professionnalisation » d’un nombre de FACA compris entre 8000 et 20.000 ; on parle également, dans ce cadre, d’un vaste projet de mécanisation de l’agriculture centrafricaine, dont le financement serait réalisé à la faveur d’un prêt confessionnel octroyé par la banque chinoise Exim Bank ;

-d’autre part, alors que les armes et les munitions devaient être remises aux FACA et aux FSI, elles continuent d’être étroitement contrôlées et stockées par les Russes, qui les distribuent au compte-goutte (au grand dam des officiers FACA, dont le CEMA), et de surcroît sans respecter le ratio, prévu par le CSNU, entre FACA et FSI ;

-malgré plusieurs relances de la MINUSCA et de l’UNMAS, les armes russes stockées au camp de Roux n’ont toujours pas pu être inspectées, et la MINUSCA semble, sur ce dossier, peu désireuse de pousser les Russes dans leurs retranchements.

-les Russes ont enfin proposé en mars 2018 au MILAD du DOMP de déployer au sein de la MINUSCA, confrontée à un problème lancinant de « trou capacitaire » de la force, un contingent russe de 750 soldats.

Bien que nos interlocuteurs centrafricains s’obstinent, sur instructions expresses du chef de l’Etat, à observer la plus grande discrétion sur le dossier russe, et qu’ils continuent d’affirmer que cette livraison d’armes, agréée par les Nations Unies, constitue la raison essentielle, sinon unique, de la présence russe dans le pays, il a été clair depuis le début que ce don d’armement, approuvé par le Conseil de Sécurité et utilement accompagné par le détachement de personnels charger d’en administrer les modalités en toute conformité avec les prescriptions du CSNU, n’a été que le « ticket d’entrée » du retour des Russes en RCA, et le prétexte d’un activisme qui s’est aussitôt et rapidement déployé dans d’autres directions, d’abord économique et, ce qui est plus préoccupant, politique.

1.2. L’axe économique.

Bien que les ressources naturelles de la RCA, au demeurant importantes, ne sauraient constituer pour le géant russe un enjeu stratégique important, elles présentent, à l’échelle locale (ne serait-ce que pour compenser les investissements jusqu’à présent consentis par les deux sociétés privées russes actives en RCA) un intérêt certain. Celui est incarné par une société privée de droit local créée en novembre 2017 à Bangui, Lobaye Investment SARL (dirigée par Evgueni Khodotov), une filiale de la société M-Invest, qui, il convient de le rappeler, est contrôlée par le milliardaire Evgueni Prigogine, dirigeant du groupe Wagner (dont sont issus la plupart des Russes actuellement présents, pour certains avec de passeports falsifiés, sur le territoire centrafricain) et étroitement lié à la mafia de SaintPétersourg.

Selon plusieurs sources, le Président Touadéra aurait d’ores et déjà conclu avec les Russes, dans le plus grand secret et en violation flagrante de l’article 60 de la constitution (article que le pouvoir envisage du reste de supprimer dans le cadre d’une réforme constitutionnelle), un accord octroyant à Lobaye Investment des droits d’exploitations dans plusieurs zones minières du pays (Bria, Ndélé, Bambara, Bangassou ou Boda), actuellement contrôlées par des groupes armés issus de l’ex-séléka.

Je rappelle que, les 7 et 8 mai, deux convois de camions russes (une trentaine de véhicules au total, pour un effectif de 200 hommes, ce qui porterait aujourd’hui le total des Russes présents sur le territoire centrafricain à près de 400) venus du Soudan ont franchi la frontière à la hauteur d’Am Dafok ; l’un des convois, comprenant 18 véhicules, chargés d’équipements divers (matériel médical nécessaire à l’équipement d’un hôpital de campagne, équipements destinés au montage de bases logistiques, armes légères et matériel chinois de forage pétrolier, apparemment celui-là même que les Chinois avaient évacué de Birao), aurait atteint la localité de Ndele ; l’autre, qui se dirigeait vers Bria et Sam Ouandja, a été perdu de vue.

1.3. L’axe politique.

Celui-ci constitue de toute évidence l’objectif ultime d’une stratégie russe qui, comme le poste l’a indiqué à plusieurs reprises, est appelé à servir le grand retour de la Russie sur un continent africain dont la France se serait détournée, et son rayonnement à partir d’un axe central qui relie le Soudan à l’Angola, en passant par la RCA et le Congo Brazzaville. En RCA, où la faiblesse persistante des institutions et la désarmante cupidité de tous ceux qui, légitimement élus ou issus de bandes armées mafieuses, contrôlent les ressources du pays, ont grandement facilité l’entrisme des Russes, ceux-ci poursuivent, avec des méthodes et des moyens sans comparaison avec ceux des partenaires traditionnels du pays, des objectifs dont la nature politique ne peut plus faire le moindre doute.

Les cibles de ces objectifs sont :

  1. Les institutions centrafricaines :

-la Présidence de la République, où sont aujourd’hui présents au moins deux conseillers russes : l’omniprésent Valery Alexandrovitch Zakharov, n° 2 de Lobaye Investment, et qui, autoproclamé (sans décret connu) « Conseiller du Président en charge de la Sécurité nationale », apparaît aux réunions du Comité Restreint de Sécurité (CRS), organisme qui, rassemblant le MinDef, le MinInt, le CEMA, le Directeur Général de la Police Nationale et le Directeur Général de la Gendarmerie Nationale, planifie et exécute toutes les opérations des FACA et des FSI ; et le fameux « colonel Kyrill » qui, avec cinq de ses hommes, coiffe depuis mars 2013, sans décret connu, mais avec l’accord du Président Kagamé, le chef rwandais du Groupement de Sécurité Présidentielle (GSPR) chargé de la protection rapprochée du Président. A noter que le Président Touadéra est personnellement intervenu, tant auprès de députés de l’Assemblée Nationale que des groupes armés du Nord-est pour les inciter à faciliter le développement des intérêts russes en RCA, et que plusieurs de ses conseillers, parmi les plus résolument hostiles à notre pays (ainsi Firmin Ngrebada, Directeur de Cabinet, le Colonel Selesson, membre du cabinet présidentiel chargé du DDRR, ou Rameaux Claude Bireau, conseiller économique à la Présidence et cousin de FAT) sont acquis de longue date aux intérêts russes, dont ils constituent d’actifs relais ;

-le gouvernement centrafricain, et notamment le Ministère de la Défense (où les Russes disposent avec Patrick Dalemet Dangara, directeur de la stratégie, d’un relais actif, mais où, il convient de le noter, ils ont eu maille à partir avec le CEMA, le général Ludovic Ngaifei, irrité par leur paternalisme, leur entrisme et le contrôle étroit qu’ils continuent d’exercer sur les armes et les munitions, distribués au compte-gouttes) et le Ministère de l’Intérieur, où le même Zakharov siège au sein du Centre opérationnel Commun (COC, l’équivalent du « centre de crise ») ;

-le Parlement centrafricain, dont le bureau est désormais contrôlé par une majorité favorable au Président Touadéra, et dont la vice-présidence est assurée par un affidé du chef de l’Etat (je rappelle que le Président Meckassoua se trouve depuis plusieurs semaines en France pour raisons de santé), fait également l’objet de la sollicitude des Russes : 80 députés, soit la majorité des membres d’une Assemblée qui en compte 14, ont été invités à se rendre à Saint-Pétersbourg pour y participer, au côtés du chef de l’Etat et d’une nombreuse délégation, au forum économique qui aura lieu à partir du 22 mai.

  1. Les groupes armés

-A Bangui, les Russes sont discrètement intervenus à plusieurs reprises, mais sans obtenir des résultats concluants, au sein du PK5, d’abord pour distribuer des marchandises aux victimes des affrontements consécutifs à l’opération de police ratée de la MINUSCA, et ensuite pour proposer au chef mafieux Nimeri Matar, dit « Force, et à une vingtaine de membres de son entourage une extraction du quartier et un exil doré dans un autre pays (que celui-ci a refusé, préférant « mourir chez lui les armes à la main ») ;

-dans le Nord-est du pays et dans d’autres lieux (ainsi Khartoum), les Russes entretiennent avec les dirigeants de plusieurs groupes armés issus de l’ex-Séléka (notamment le FPRC de Noureddine Adam et d’Abdoulaye Hissène, le RPRC de Damane Zakaria et l’UPC d’Ali Darassa) en raison d’actifs (mais pour l’instant peu fructueux) contacts à la faveur desquels ils tentent de négocier, dans le cadre de l’accord au terme duquel le Président Touadéra a octroyé aux Russes des droits miniers, le bénéfice de l’exploitation des mines locales (or, diamant, uranium) et un droit de passage dans les zones minières, en échange d’un intéressement aux revenus d’exploitation (on parle de 30 %), d’infrastructures (hôpitaux, routes) dont la construction serait le cas échéant confiée à des compagnies chinoises et de la création de centaines d’emplois dans le domaine de la sécurité (une alternative plutôt crédible à un DDRR dangereusement enlisé), voire à l’octroi de postes ministériels à Bangui ou, comme cela est avéré s’agissant du FPRC, d’une aide militaire pour la conquête de Bangui. Je note que Valery Zakharov s’est rendu à plusieurs reprises à Cotonou, où il a rencontré l’ex Président Michel Djotodia (au grand dam de l’exprésident François Bozizé qui, dans sa retraite ougandaise, n’a pas pour l’instant eu droit aux mêmes égards).

  1. L’opinion publique centrafricaine et africaine

Parmi les instruments mis par les Russes au service de ces objectifs politiques, il convient de noter des actions d’« agit prop » qui, toujours menées par des membres de Lobaye Invest (Evgueni Khodotov, Evgueni Frolov et Dmitri Sytyi),  en liaison étroite avec Sputnik et sans doute avec d’autres médias anti-français comme Afrique Média, ont non seulement pour objet de présenter sous leur meilleur jour les actions déployées par les Russes en RCA et de gagner les coeurs (ainsi avec la récente distribution de 300.000 FCFA à toutes les victimes, musulmanes et chrétiennes, des dernières violences qui ont affecté la capitale centrafricaine), mais également et surtout de mener une très active campagne de dénigrement et de désinformation dirigée contre la France, contre la politique française en Afrique et contre l’Ambassade de France à Bangui.

Cette campagne s’exprime à travers de multiples articles parus dans des journaux centrafricains (notamment le quotidien « l’Expansion ») et consacrés à la France, présentée comme un partenaire aigri, obsolète et défectueux; tour à tour accusée d’avoir pillé les ressources de la RCA, d’y avoir mené une politique interventionniste et néo-colonialiste, de vouloir punir les dirigeants centrafricains d’avoir fait le choix de la Russie et de préparer un coup d’Etat visant à chasser le président Touadéra du pouvoir. Il est très probable que l’action déstabilisatrice menée depuis quelques semaines par l’un de nos compatriotes, le fameux « Code Alpha » qui, d’abord depuis la Mauritanie, puis la France, entretient des contacts réguliers avec les groupes armés du Nord-Est pour les assurer d’un prétendu soutien militaire français, s’inscrit dans le cadre de ces actions nuisibles et de nature à représenter, non seulement une nuisance pour nos intérêts en RCA, mais un risque pour la sécurité de nos compatriotes et de nos entreprises.

  1. Une stratégie qui constitue, par sa nature et ses méthodes, un danger pour la stabilité de la RCA.

2.1. Au moment où le pays est entré, depuis plus d’un mois, dans sa crise la plus grave depuis la mise en place, au printemps 2016, des nouvelles institutions démocratiques, la stratégie des Russes apparaît comme un facteur de déstabilisation plutôt que comme un élément utile à la reconstruction du pays, de son économie et de ses forces armée :

-elle est mise en oeuvre pour l’instant, non pas par le gouvernement russe, mais par deux sociétés privées dont les représentants sur place n’ont aucun statut officiel (malgré les titres dont ils se parent et les responsabilités importantes qui leurs sont confiées par les dirigeants centrafricains, et notamment par le Président Touadéra luimême), dont les employés sont pour l’essentiel issus du groupe Wagner qui s’était illustré en Ukraine et en Syrie, et dont les dirigeants sont étroitement liés à la mafia de Saint-Pétersbourg ;

-elle est par ailleurs déployée sans la responsabilité et la transparence qui feraient des Russes des partenaires « normaux » en République centrafricaine. Leurs opérations s’effectuent en effet dans l’opacité, sans concertation (malgré quelques timides contacts avec l’EUTM) avec la communauté internationale ; les interactions avec les Chinois et leurs entreprises sont en revanche manifestes. Leurs contacts, pourtant très actifs et diversifiés, s’opèrent dans le secret, en marge des canaux officiels, et la plupart du temps en contradiction flagrante avec les messages véhiculés à travers ces canaux. J’observe que nos collègues de l’Ambassade de Russie à Bangui, pourtant associés aux réunions de concertation organisées dans le domaine sécuritaire, notamment par la MINUSCA, se sont pour l’instant avérés incapables de contribuer utilement à ces réunions, prétendant, sans doute de bonne foi, ne pas disposer des informations, voire des instructions nécessaires ;

-elle complique et affaiblit, en se substituant à eux, les processus de sortie de crise menés par le gouvernement centrafricain et la communauté internationale. Les négociations avec les groupes armés se déploient ainsi sans lien avec le panel de l’Union Africaine et avec une initiative de paix qui constitue à l’heure actuelle le seul processus légitime (à défaut d’être réellement crédible) de sortie de crise ; les projets de coopération généreusement offerts par les Russes en contrepartie des ressources dont ils tentent de prendre le contrôle sont conçus en dehors des règles et des contraintes du RCPCA, et sans la moindre concertation avec les autres bailleurs ; les propositions faites aux groupes armés, notamment en matière de « recyclage » dans des compagnies de sécurité vident de sa substance un DDRR déjà sérieusement compromis ; enfin, ce qui est plus grave, en offrant à certains groupes armés l’aide militaire dont ils auraient besoin pour continuer de s’assurer le contrôle de leurs zones de prédation, voire pour se lancer à la conquête de Bangui et en chasser le Président légitimement élu, les Russes ne contribuent guère, même si ces offres n’ont d’autre but que de rallier les groupes armés à leurs projets, à la stabilisation du pays.

2.2. L’entrisme de ce partenaire singulier risque en outre d’avoir des conséquences négatives :

-en isolant encore davantage la RCA qui, déjà coupée de son environnement sous-régional et entourée d’Etats de plus en plus méfiants, voire hostiles, risque en se jetant avec aussi peu de discernement dans les bras des Russes de finir par s’aliéner d’autres partenaires (MINUSCA, EUTM, Union Européenne, Etatsunis, France), dont les contributions à sa stabilité et à son développement sont pourtant essentielles ;

-en exacerbant, au sein d’une classe politique centrafricaine déjà très divisée, les clivages entre ceux qui, autour du chef de l’Etat, escomptent retirer des bénéfices de la collusion avec les Russes, et ceux qui, de plus en plus nombreux, non seulement au sein des partis d’opposition, mais également des FACA et des FSI, voient d’un mauvais oeil ces nouveaux maîtres, dont ils comprennent et redoutent l’égoïsme, dont le paternalisme et la condescendance les indispose, et dont les méthodes et l’activisme les déroutent; beaucoup de nos interlocuteurs se tournent aujourd’hui vers nous et, pour reprendre l’expression forte de l’un d’entre eux, exhortent « la France, mère de la RCA, à ne pas abandonner son enfant à une marâtre

 

Par le Monde

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