BRDC : « la Centrafrique renoue avec la dictature et le parti unique au modèle russe »

Publié le 10 novembre 2022 , 7:12
Mis à jour le: 8 novembre 2022 1:52 pm

 

Le Président de la République, le professeur Faustin Archange Touadera, avait déclaré, le mois dernier,  à ses proches que son pays s’aligne désormais dans l’axe des pays autocratiques qui sont opposés à la démocratie occidentale. À seulement six ans au pouvoir, l’ancien professeur des mathématiques à l’université de Bangui arrive à basculer son pays dans la droite ligne de la dictature et le parti unique au modèle russe. Selon le bloc républicain pour la défense de la constitution (BRDC), la « RCA n’a plus besoin de Dieu ou de demi-dieu comme par le passé ».

Vue de la salle lors de la conférence de presse du BRDC au siège du parti PATRIE à Bangui
Vue de la salle lors de la conférence de presse du BRDC au siège du parti PATRIE à Bangui

 

Rédigé par Gisèle MOLOMA

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le 11 novembre 2022

 

La Centrafrique renoue avec la dictature et le parti unique au modèle russe 

 

« NON, la RCA ne veut pas dire adieu à l’ordre constitutionnel. NON la RCA ne peut pas revenir cent ans en arrière en enterrant la démocratie pluraliste, le respect des droits de l’homme et surtout le respect de la Constitution. Personne ne doit être au-dessus de la constitution, qu’il soit président élu par 100% ou qu’il soit un Touadera élu par 17% de l’électorat en 2020. NON. Personne ne doit devenir Dieu sur terre en République centrafricaine. Ce pays n’a plus besoin de Dieu ou de demi-dieu comme par le passé », a déclaré le représentant du BRDC au sit-in devant l’ambassade de la RCA à Paris.

« Aujourd’hui nous sommes réunis devant la représentation diplomatique de la RCA en France pour dénoncer un acte de parjure et demander la démission de son auteur. Par cet acte de parjure sans précédent, celui qui a prêté serment sur la constitution du 30 mars 2016 a, comme un monarque absolu, lancé l’initiative d’écrire une nouvelle constitution pour la République centrafricaine. Et non content d’avoir été retoqué par la cour constitutionnelle de l’inconstitutionnalité de son acte, Touadera toujours tout comme un monarque a pris sur lui d’envoyer à la retraite la présidente de la cour constitutionnelle et le président de l’Assemblée nationale », affirme-t-il devant plusieurs centaines des Centrafricains de la diaspora d’Europe réunis à Paris ce jour.

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Pas d’institutions, pas du Président de la République

 

D’après lui, le Président Faustin Archange Touadera a ainsi dissous toutes les institutions en République centrafricaine. Il n’y a donc plus de Cours Constitutionnelle, plus de présidence de la République et plus d’assemblées nationales. En conséquence, la République centrafricaine n’a aucune institution légitime depuis cette date.

À cet effet, le BRDC exige la démission de Touadera pour crimes, parjures et violation de la Constitution.

« Seule sa démission ouvrira la voie à la mise en place d’une transition consensuelle pour un retour à l’ordre constitutionnel afin de permettre le rétablissement des relations diplomatiques sérieuses avec nos partenaires traditionnels », assure-t-il.

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