Boali : Mandjo-Didango sous le Signe du Mystère,  Un Homme Abattu et la Population en Fuite

Publié le 18 avril 2024 , 5:05
Mis à jour le: 18 avril 2024 3:33 am

Boali : Mandjo-Didango sous le Signe du Mystère,  Un Homme Abattu et la Population en Fuite

 

Un élément du sixième bataillon des forces armées centrafricaine à Boali.
Un élément du sixième bataillon des forces armées centrafricaine à Boali. A soldier from Territorial Intervention Brigade 6 (BIT6) of the Central African Armed Forces (FACA) stands in front of a sign saying “we will fight from sunrise to sunset” in the empty streets of Boali on January 10, 2021. (Photo by FLORENT VERGNES / AFP)

 

Bangui, 19 avril 2024 (CNC)  

 “Dans l’ombre de la nuit, le destin d’un village bascule. Une détonation, puis une autre, et bientôt le silence pesant de l’horreur. Le village Mandjo-Didango, situé dans les terres de Boali, se vide lentement de ses habitants, emportant avec lui les murmures d’une tragédie qui secoue la préfecture de l’Ombella-Mpoko.”

 

Dans le cœur de Boali, au sein de la préfecture de l’Ombella-Mpoko, un drame silencieux se déroule. Mandjo-Didango, un hameau paisible, situé à 27 kilomètres de la ville, est en proie à une crise sans précédent. Le 15 avril dernier, un événement tragique a semé la terreur dans ses ruelles tranquilles, conduisant à une fuite massive de ses habitants.

 

Selon Eric Mukono, le chef respecté de Mandjo-Didango, le drame a commencé dans l’obscurité de la nuit. Vers 19 heures, une série de détonations a déchiré le calme de la soirée, faisant naître des appréhensions. Ce n’était pas un simple acte de chasse, comme on aurait pu le croire initialement, mais bien le sinistre présage de l’horreur à venir. Un jeune du village, bravant la peur, a affronté un prétendu rebelle, mettant fin à ses jours. Mais cette justice improvisée a déclenché une réaction en chaîne, précipitant la fuite désespérée des résidents de Mandjo-Didango.

 

“J’ai dit à toute la population de fuir, parce qu’avec cela, ça ne peut pas marcher,” explique Mukono, dont la voix trahit le poids du chagrin et de la responsabilité. Les 627 âmes qui peuplaient autrefois les rues de Mandjo-Didango se sont dispersées, cherchant refuge dans les villes avoisinantes telles que Boali et Bangoko. La menace persistante des groupes armés a transformé leur foyer en un lieu inhospitalier, forçant Mukono à prendre des mesures drastiques pour assurer la sécurité de son peuple.

 

La situation humanitaire, déjà précaire, s’aggrave chaque jour davantage. Mukono lance un appel urgent aux organisations humanitaires, implorant leur assistance pour soulager les souffrances de sa communauté démunie. Mais ses prières ne s’adressent pas seulement aux cieux ; il implore également le gouvernement central de prendre des mesures concrètes pour garantir la sécurité de ses concitoyens.

 

“Au gouvernement central, vous savez, 10 000 habitants vivent dans le secteur Pama,” souligne-t-il, soulignant l’ampleur du défi auquel est confrontée la région. Les promesses de protection restent lettre morte, laissant les habitants de Mandjo-Didango à la merci des forces obscures qui rôdent dans l’ombre.

 

La situation critique de Mandjo-Didango est un cri de détresse qui résonne à travers les terres de l’Ombella-Mpoko. Alors que le village se vide de ses habitants et que la peur se propage tel un sombre nuage, il est impératif que des actions concrètes soient entreprises pour restaurer la paix et la sécurité. Car tant que Mandjo-Didango demeurera un symbole de la tragédie humaine, la préfecture de l’Ombella-Mpoko restera en proie aux ténèbres de l’incertitude et de la peur.

Par Ghislain Ngara

 

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