Bangui, le gouvernement alerte sur un risque réel du kidnapping des ministres.

Publié le 23 décembre 2019 , 5:37
Mis à jour le: 23 décembre 2019 5:37 pm
Statue du soldat au croisement du quatrième arrondissement de Bangui. CopyrightCNC.
Statue du soldat au croisement du quatrième arrondissement de Bangui. CopyrightCNC.

 

Bangui, le gouvernement alerte sur un risque réel du kidnapping des ministres.

 

Bangui (République centrafricaine) – Le dernier conseil des ministres, dirigé par le chef de l’État, le Professeur Faustin Archange TOUADERA, au palais de la renaissance le jeudi dernier, a été considérablement refroidi, après l’annonce faite par le ministre de la Sécurité publique, le général Henri Wanzet Linguissara, d’un risque imminent d’enlèvement de certains membres du gouvernement, dirigé par monsieur Firmin NGRÉBADA.

 

Selon des informations dignes de foi mises à la disposition du gouvernement par le service de contre-espionnage russe installé au cœur du palais de la renaissance à Bangui, « il se prépare un kidnapping des ministres ». Le risque est d’autant plus élevé pour les membres du gouvernement, habitant particulièrement le quatrième, le huitième arrondissement de Bangui et dans la commune de Bégoua. En d’autres termes, en partant du lycée Boganda jusqu’au PK12, y compris les quartiers de « Boy-Rabe sauvage », c’est-à-dire tous les quartiers de Boy-Rabe en face du marché, d’après le qualificatif de Fidèle Gouandjika, puis du croisement Marabéna jusqu’au quartier Combattant, tous les membres du gouvernement résidant dans ces secteurs vont devoir renforcer leur sécurité.

Il va même plus loin, le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA.  Lors dudit dernier conseil des ministres, ordonne à tous les membres du gouvernement, particulièrement ceux qui habitent ces zones « rouges » dont le risque d’enlèvement est plus élevé de déménager sans délai.

D’après le document fourni par le service de contre-espionnage russe, ce projet macabre est tenu discrètement par ses auteurs qui ne sont autres que les partisans de l’ancien président François Bozizé, et plusieurs chefs Antibalaka qui multiplient ces derniers temps des réunions nocturnes dans les différents quartiers de la capitale, et peaufine à l’occasion des revendications à soumettre au gouvernement en contre parti  de la libération des otages, si le cas se présente.

Info ou intoxe ?

Difficile pour le moment de le savoir. Cependant, certains observateurs indiquent à CNC que cette inquiétude du gouvernement est bel et bien l’émanation du climat politique tendu dans le pays, depuis le retour de l’ancien chef de l’État François Bozizé, dont certains de ses partisans multiplient publiquement des appels aux violences sur les réseaux sociaux.

Affaire à suivre…

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