BANGUI: DEMAIN LA CENTRAFRIQUE…

Publié le 28 janvier 2016 , 7:42
Mis à jour le: 28 janvier 2016 7:42 am

(Corbeau News Centrafrique)

erci

 

 

DEMAIN LA CENTRAFRIQUE…

 

Bangui, (CNC), 28-01-2016

 

La République Centrafricaine, pays de feu Barthélemy BOGANDA, est le pays de tous les paradoxes. Les récentes élections organisées à l’emporte-pièce et à la va vite nous confortent dans cette assertion.
Les chantres de la fameuse « 3ème TRANSITION » doivent se gausser dans l’ombre en observant les gesticulations postélectorales de certains acteurs désignés pour concourir à cette parodie électorale réclamée à cor et à cris par les centrafricains, appuyer par la Communauté Internationale dont l’issue est désormais un secret de polichinelle. Un maçon version « aile de BRAZZA » sous la protection bienveillante du tout-puissant « MEDIATEUR DE LA CRISE CENTRAFRICAINE » PAPA DENGUESSE en sortira vainqueur. Il ya lieu de se le tenir pour dit ! Le second tour de la présidentielle confirmé (après tergiversation entre confirmation ou annulation) par la Cour Constitutionnelle de Transition, nonobstant les fraudes massives et nombreuses autres irrégularités, n’est donc qu’une simple formalité devant parachever vaille que vaille cette TRANSITION POLITIQUE encombrante et épuisante à « évacuer » rapidement. Ainsi, peu importe la suite des évènements dans ce pays pauvre miné par des soubresauts politiques récurrents, des SEIGNEURS DE GUERRE et CRIMINELS NOTOIRES toujours dans la nature, un calme précaire, une atmosphère délétère, une paupérisation criarde de la population prête à vendre son âme et à succomber à tous les mirages, une déliquescence de l’élite politique naviguant au gré du vent tel un bateau ivre sans Maitre ni repère , une administration notoirement corrompue nécessitant d’être expurgée de ses « VIEUX MACHINS » à envoyer d’office à la retraite, une jeunesse traumatisée et sans référence plausible et qui aurait surement besoin d’un suivi psychologique majeur suite aux violences inhérentes aux différents conflits vécus. Il ne faut surtout pas perdre de vue que les élections en cours sont organisées dans un pays qui demeurent une véritable poudrière depuis la chute du président BOZIZE, le calamiteux passage de la nébuleuse SELEKA et l’apparition des ANTIBALAKAS qui est une bouillabaisse version « CENTROS » composés de « patriotes », de ZARAGUINAS(coupeurs de route NDLR) repentis, de voyous et désœuvrés de tout acabit, enfin un pouvoir de TRANSITION décrié quant à son incompétence, son incurie et truffé d’individus véreux aux passés obscurs…Assis sur de la braise, la Centrafrique est encline à de nouvelles tensions qui couvent et qui pourront se déclencher aux moindres faux pas des uns et des autres.
Le conseil à donner ici aux futurs dirigeants quels qu’ils soient est d’éviter TOUT TRIOMPHALISME BEAT et d’envisager le retour à la légalité constitutionnelle plus comme un cadeau inespéré de dame nature, la

chance d’une renaissance du pays voire une NOUVELLE TRANSITION LEGALISEE et qu’il est souhaitable de voir « apaisée ». Eu égard à la descente aux enfers de la République centrafricaine, il s’agira de composer avec toutes les bonnes volontés, toutes les compétences, les vraies nous entendons, sans REGLEMENTS DE COMPTES ou CHASSES AUX SORCIERES et sans EXCLUSION AUCUNE afin d’aide ce petit pays d’Afrique centrale tant meurtri à renaitre, autant que faire se peut, de ses cendres. Ce qui n’est évidemment pas une chose facile et acquise !
Dans un pays du « je t’aime, moi non plus » à la GAINSBOURG, rien n’est moins sur. Il est de notoriété publique qu’au-delà de la comédie humaine jouée par les uns et les autres, les centrafricains se détestent mutuellement. Le pays semble désespérément vivre dans une sorte d‘hypocrisie généralisée. Pour preuve, les troubles militaro-politiques récents (2013-2015…) avaient dans un élan patriotique primaire mis en exergue notre compassion pour la mère patrie et notre amour pour le « 236 », mais la tenue récente dés élections a fait ressortir nos vices cachés, nos cynismes, nos sectarismes, nos natures profondes refoulées à travers la haine viscérale de l’autre. Les centrafricains vivent dans un cocktail toujours prêt à exploser à tout moment. Même la fameux « CODE DE BONNE CONDUITE » signé par le LEADERSHIP POLITIQUE » n’a rien pu y faire. Il n’y qu’à observer les invectives des uns envers les autres au niveau des réseaux sociaux et autres médias qui se sont substituées aux PROJETS DE SOCIETES ou PROGRAMMES POLITIQUES à proposer au peuple pour solliciter son suffrage…Dans un pays quasi affamé et près à tous les travers, quoi de plus normal !
Pour paraphraser un auteur éminent bien connu du continent africain, notamment au sud du Sahara, « la République centrafricaine serait-elle mal partie » ? A cette épineuse question, la réponse sera donnée par le peuple centrafricain lui-même qui se cherche encore et est entrain de réinventer sa nouvelle histoire. Attendons de voir et d’être agréablement surpris par les faits.

ARISTIDE YEYE WO

Aucun article à afficher