Bangui: le braquage d’un hopital par les Anti-Balaka a fait un mort

Publié le 20 septembre 2014 , 12:29
Mis à jour le: 20 septembre 2014 12:29 pm

RJDH  /  CNC

Braquage dans un hopital à Bangui

Le centre de santé de Guitangola situé dans la commune de Bimbo 3 a été braqué hier nuit par des présumés Anti-Balaka. Un homme a été tué, certains équipements ont été pillés et les braqueurs menacent de brûler l’hôpital.

C’est à 20 h que les braqueurs, assimilés aux Anti-Balaka ont fait irruption dans l’hôpital demandant de l’argent à la sentinelle du centre et au personnel médical de garde. «Ils ont échangé des tirs avec un autre groupe, dont l’identité n’est pas connu, avant de procéder au pillage du petit hangar de l’hôpital », a raconté un témoin surplace. Un homme dont l’identité reste à déterminer a trouvé la mort dans cet incident.

Selon Barnabé Malitovo, chef du centre de santé de Guitangola, «un homme parmi les braqueurs est mort après avoir reçu une balle. Le hangar qui servait à l’accueil au niveau du centre est totalement pillé, des bâches ont été emportées; si rien n’est fait pour garantir la sécurité du centre, nous serons obligés de le fermer. Car les Anti-Balaka menacent de revenir incendier le centre».

La tension reste encore très vive autour du centre de santé de Guitangola, le personnel soignant a commencé à quitter le centre de santé même ce matin en raison d’insécurité, abandonnant plusieurs malades et des femmes enceintes.

Une éventuelle suspension des activités inquiète la population

Janette, une femme enceinte admise au centre de santé, craint pour son accouchement. «Je ne sais pas comment je vais faire pour accoucher parce qu’on me dit de rentrer à la maison. Ce qui s’est passé au centre de santé traumatise tout le monde. Les médecins sont entrain de rentrer à la maison. Il n’y pas un autre hôpital dans le coin ici. Si on peut parler à ces gens là, c’est de leur demander de nous laisser en paix, nous avons besoin de la paix».

Le chef du quartier Guitangola, Leo-Paul Layemi, déplore la lenteur des forces de l’ordre à intervenir sur cette affaire et compte sur les forces étrangères pour sécuriser le centre de santé.

« Pour nous les chefs du quartier, le centre de santé doit obligatoirement être sécurisé, mais on ne sait comment. Nous avons appelé la brigade criminelle après l’attaque, mais personne n’est venue. Nous espérons que les forces étrangères vont penser à nous », a-t-il ajouté.

Le centre de santé de Guitangola est l’unique centre dans le secteur à continuer à recevoir des malades depuis la crise. Il fonctionne 24h sur 24h malgré l’absence d’électricité dans le quartier.

Par: Rosmon Zokoué   et   Fridolin Ngoulou

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