Bangui: la Minusca débordée par les rumeurs de recrutement

Publié le 20 septembre 2014 , 12:38
Mis à jour le: 20 septembre 2014 12:41 pm

RJDH  /  CNC

La Minusca debordée par les rumeurs de recrutement

Depuis un mois après que la MINUSCA a lancé les avis de recrutement, plusieurs personnes qui sont en quête d’emploi, défilent devant le siège de la mission pour des informations. Les formulaires d’inscription qui normalement devraient être gratuites se vendent auprès des particuliers.

La fiche dite « P11 » du système des Nations-Unies, se vend actuellement un peu partout dans la capitale centrafricaine. Les détenteurs de ces fiches, expliquent que « c’est pour aider ceux qui ne maîtrisent l’outil informatique ou qui n’ont pas la possibilité d’avoir accès à internet pour déposer leurs candidatures».

Margueritte, une des personnes en quête de travail, explique comment elle a trouvé ces fiches. «J’ai appris que le bureau de la MINUSCA, recrute actuellement des gens pour travailler. Et c’est ainsi qu’on m’a indiqué que la fiche se trouvait sur le pont de SICA-Bois. C’est pourquoi je suis venue ici pour la chercher. Les détenteurs la vendent à 150F CFA et pour scanner nous payons une somme de 1500 FCFA».

Pour les vendeurs de ces fiches P11, c’est dans le but d’aider les demandeurs d’emploi auprès des Nations Unies, qu’ils ont fait multiplier ces fiches.

Entre plusieurs opérations, Armel un jeune informaticien, a à peine le temps de répondre à nos questions. Il est occupé à scanner les fiches de ses clients. « Ces formulaires sont sur le site de la MINUSCA, et comme les gens ont l’habitude de venir faire les photocopies chez nous, nous avons décidé de les mettre à la disposition de nos frères et sœurs, demandeurs d’emploi.

« Et pour ceux qui n’ont pas accès à la connexion internet, nous les aidons aussi à envoyer ces fiches au bureau de la MINUSCA à 1500F, pour le frais de scannage », a-t-il ajouté.

Depuis le lancement des offres d’emploi par la Minusca, Armel affirme avoir reçu plusieurs jeunes demandeurs d’emploi. « Ils affluent au quotidien. D’après le constat que nous avons fait, les centrafricains ont besoin de travailler ».

Une source proche du Bureau de la MINUSCA a fait savoir que ces fiches sont sur le site internet de la mission et elles sont à la disposition de tous ceux qui en ont besoin. Et c’est ainsi que certaines personnes utilisent ce site pour se faire de l’argent.

Par: Maelaine Annette Malebingui.

Aucun article à afficher