Bambari: Les Anti-Balaka et les ex Séléka de la ville multiplient les rencontres pour arrêter les hostilités

Publié le 14 août 2014 , 1:15
Mis à jour le: 14 août 2014 1:15 pm

Les ex-Séléka et les Anti-Balaka de la ville de Bambari multiplient des rencontres pour parvenir à la cessation des hostilités. Après la visite de Joseph Zoundéko, chef d’Etat-major de l’Ex Séléka aux Anti-Balaka, le 11 août et celle des Anti-Balaka aux ex Séléka le 12 août, une réunion a regroupé ces deux entités belligérantes au domicile du général Joseph Zoundéko dans l’après midi du 13 août 2014.

Eglise catholoque de BambariCe sont les leaders de l’ex Séléka, ceux des Anti-Balaka, les autorités militaires et civiles locales qui ont pris part à cette rencontre qui a duré trois heures de temps.

Les leaders de ces deux mouvements armés se sont rencontrés dans l’après-midi de la journée marquant le 54ème anniversaire de l’indépendance de la République Centrafricaine pour parler des stratégies devant permettre d’arrêter les hostilités et favoriser le retour à domicile de la population.

Selon Joseph Zoundéko, chef d’état major de l’ex Séléka, l’heure de la vérité a sonné. Il faut cesser les violences et œuvrer ensemble pour le retour de la paix dans la préfecture de la Ouaka : «Toute chose a un début et une fin. L’heure est à la réconciliation afin de donner l’occasion à la République Centrafricaine d’avancer ».

Quant aux Anti-Balaka, certains préalables sont nécessaires pour la parfaite collaboration entre Anti-Balaka et ex-Séléka: “la dissolution de l’Etat-major de l’ex-Séléka, la libre circulation des biens et des personnes, la suppression des barrières et la reprise du fonctionnement des services publics, la réparation des biens détruits par les ex Séléka et les Anti-Balaka dans la ville de Bambari”, telles sont les conditions posées par la milice Anti-Balaka comme préalables aux discussions futures pour la paix.

Les deux groupes armés ont conseillé aux populations de ne plus penser que les actes de violences sont commis par des Séléka ou des Anti-Balaka. Ce sont des cas isolés. «Dorénavant, les cas de violence doivent être considérés comme des cas isolés. Nous éviterons de les généraliser afin de préserver le climat de paix dans la ville », a dit un participant qui a requis l’anonymat au micro du correspond du RJDH présent dans la ville.

Une grande marche dont la date n’est pas encore définie, est prévue pour concrétiser cet engagement.

Après l’accord de cessation des hostilités de Brazzaville, c’est la première fois qu’une réunion d’une telle envergure entre les Anti-Balaka et les ex Séléka se tient dans l’arrière pays.

Naïm-Kaélin ZAMANE, RJDH

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