Au Cœur de la Crise en RCA : Scrutiniser le Rôle de la Minusca

Publié le 27 février 2024 , 5:07
Mis à jour le: 27 février 2024 3:23 am

Au Cœur de la Crise en RCA : Scrutiniser le Rôle de la Minusca

 

Honneurs militaires des troupes de la Minusca à Mme Valentine Rugwabiza, la Représentante spéciale des Nations unies en République centrafricaine et cheffe de la Minusca. Elle est habillée en pontalon noir,cemise polo et vets-robe longue et scortée par le chef des hommes d'honneurs
Honneurs militaires des troupes de la Minusca à Mme Valentine Rugwabiza, la Représentante spéciale des Nations unies en République centrafricaine et cheffe de la Minusca

 

 

Bangui, 28 février 2024 (CNC)

 La République centrafricaine (RCA) traverse une période tumultueuse où les enjeux de sécurité, de gouvernance et de justice préoccupent tant la population que les acteurs internationaux, notamment la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en RCA (Minusca). Mais quelle est la véritable quête de la Minusca dans ce contexte complexe ?

 

Dans ce pays meurtri par les conflits et les luttes de pouvoir, la Minusca se trouve au cœur d’un jeu stratégique où les enjeux sont multiples. D’une part, elle s’efforce de promouvoir l’État de droit et de lutter contre l’impunité, des idéaux nobles dans un pays où la justice peine à s’imposer et où la violence règne en maître. D’autre part, des questions légitimes se posent quant à la réelle efficacité de ses actions et à la cohérence de sa stratégie.

 

Certains observateurs doutent des intentions profondes de la Minusca. S’agit-il réellement de promouvoir l’État de droit, ou assiste-t-on à une stratégie visant simplement à maintenir une présence coûteuse pour l’ONU dans le pays ? Les critiques fusent, dénonçant une mission parfois perçue comme une machine à absorber les ressources financières de l’ONU, sans pour autant apporter des solutions tangibles aux défis qui assaillent la RCA.

 

Dans un pays où la légitimité des institutions est souvent remise en question, où la corruption gangrène les rouages du pouvoir, la Minusca se retrouve face à un dilemme constant. Comment promouvoir l’État de droit dans un environnement où la loi du plus fort prévaut sur toute forme de justice ? Les exemples abondent, où les autorités centrafricaines, loin de collaborer avec la Minusca pour instaurer un climat de paix et de stabilité, semblent plutôt perpétuer un système où l’impunité est monnaie courante.

 

Le tweet ironique de la Minusca, évoquant la formation des magistrats et des greffiers à la promotion de l’État de droit à Bossangoa, soulève légitimement des interrogations. Dans un contexte où la réalité sur le terrain contraste souvent avec les discours officiels, il est légitime de se demander si de telles initiatives peuvent véritablement changer la donne dans un pays où les défis sont colossaux.

 

En réalité, la quête de la Minusca en RCA est à la croisée des chemins entre idéalisme et réalisme politique. Si son objectif affiché est louable, sa capacité à véritablement transformer la situation sur le terrain reste sujette à débat. Dans un pays où la reconstruction de l’État de droit et la lutte contre l’impunité demeurent des défis majeurs, la Minusca doit faire preuve de persévérance et d’innovation pour s’adapter à un contexte en constante évolution.

 

Par Alain Nzilo

Corbeaunews Centrafrique

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