Arrestation et accusation à Obo : La Minusca sous le feu des critiques

Publié le 1 octobre 2023 , 7:50
Mis à jour le: 1 octobre 2023 2:14 pm

Arrestation et accusation à Obo : La Minusca sous le feu des critiques

 

Les casques bleus en patrouille à Amdafock, 62 kilomètres de Birao en allant vers la frontière avec le Soudan
Les casques bleus en patrouille

 

Bangui, 02 octobre 2023 (CNC) – La semaine dernière, à Obo, dans la préfecture du Haut-Mbomou, au sud-est de la République centrafricaine , une série d’événements spectaculaires impliquant les milices AZANDE ANI KPI GBE, un citoyen de l’ethnie peule, et les Casques bleus du contingent marocain de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca) a secoué profondément la communauté locale. Si les faits rapportés s’avèrent vrais, cela jetterait une sombre lumière sur la mission des Nations unies dans le pays.

 

Vendredi dernier, vers 18 heures, les milices AZANDE ANI KPI GBE, qui étaient en permanence aux alentours de la base de la Minusca, ont appréhendé un citoyen centrafricain de l’ethnie peule, alors qu’il sortait de la base de la Minusca, selon les déclarations des milices AZANDE ANI KPI GBE.

 

Lors de la fouille de cet homme peul du nom de Daouda, les milices AZANDE ANI KPI GBE ont découvert en sa possession deux armes de fabrication artisanale. Les milices ont affirmé que ces armes avaient été remises à Daouda par les Casques bleus marocains de la Minusca. Selon les milices, le suspect, monsieur Daouda, aurait déclaré que les Casques bleus marocains lui avaient donné ces deux armes en lui disant que, étant souvent attaqués par les milices AZANDE ANI KPI GBE, il devait les utiliser pour la protection de la communauté peule à Obo.

 

Immédiatement, les milices AZANDE ANI KPI GBE ont emmené le suspect devant le chef du quartier NAKPANGA, monsieur KATAWA, pour un interrogatoire plus approfondi. Cependant, le chef du quartier s’est déclaré incompétent pour trancher cette affaire complexe. Il a donc décidé de confier le suspect et les deux armes à la police locale.

 

Les policiers, de leur côté, ont informé le chef du quartier que, puisqu’il faisait déjà nuit, il serait préférable de revenir le lendemain pour recueillir les dépositions des parties impliquées et rédiger un procès-verbal des faits.

 

Il convient de rappeler que ces événements ont eu lieu après une patrouille intensive des Casques bleus marocains et portugais dans plusieurs quartiers d’Obo. Au cours de cette patrouille, les Casques bleus de la Minusca ont saisi plusieurs armes artisanales chez des particuliers. Selon les milices AZANDE ANI KPI GBE, ce sont justement ces armes, ou du moins une partie d’entre elles, que les Casques bleus marocains auraient remises à monsieur Daouda, le citoyen peul.

 

À l’heure actuelle, il est difficile de vérifier la véracité des allégations des milices AZANDE ANI KPI GBE, qui accusent les Casques bleus marocains d’avoir joué un rôle dans ce triste incident. Cette affaire soulève de nombreuses questions et suscite l’inquiétude au sein de la communauté locale. Les autorités devront enquêter de manière approfondie pour faire toute la lumière sur cette affaire complexe et déterminer les responsabilités éventuelles.

 

Par Fidèle ZEGUINO

Correspondant du CNC dans le grand sud-est

 

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