Centrafrique : arrestation arbitraire du Président fédéral du KNK à Bozoum

 

La brigade territoriale de la gendarmerie nationale de Bozoum, dans la préfecture de l'Ouham-Pendé, qui assure la sécurité et la surveillance dans cette zone stratégique. Ce bureau est un élément central pour les opérations de maintien de l’ordre dans la région. corbeaunews-centrafrique
Bureau de la brigade territoriale de la gendarmerie nationale à Bozoum.

 

Bangui, CNC. L’anarchie qui règne en Centrafrique a atteint un nouveau sommet à Bozoum, capitale provinciale de l’Ouham-Pendé. Le président fédéral du parti KNK à Bozoum, parti de l’opposition démocratique,  croupit depuis 5 jours dans les geôles de la police, victime d’une arrestation aussi soudaine qu’illégale. L’instigateur de cette violation des droits ? Un inspecteur académique du nom de Fiogaï Élie Célestin.

 

Une accusation sans fondement.

 

L’affaire est aussi grave qu’absurde. Fiogaï Élie Célestin, censé superviser l’éducation dans l’Ouham-Pendé, s’est improvisé procureur et juge. Son accusation ? Le président fédéral du KNK de Bozoum serait un “criminel”. Aucune preuve, aucun fait concret n’étaye cette allégation. La police, au lieu de remplir son devoir d’enquête, s’est empressée d’obéir aux ordres de l’inspecteur.

 

“C’est un abus de pouvoir manifeste”, dénonce Me Paul Mbélé, un activiste de la société civile de Bozoum. “Un inspecteur académique n’a aucune autorité pour ordonner une arrestation. Cette détention est totalement illégale“.

 

La loi du plus fort.

 

Cette affaire illustre parfaitement le chaos qui règne en Centrafrique. Les institutions ne sont plus que des coquilles vides, où chacun agit selon son bon vouloir. “Nous ne sommes plus dans un État de droit“, déplore Joseph Mballa, un enseignant à Bozoum. “C’est la loi de la jungle. Quiconque a un semblant de pouvoir peut écraser les autre.”

 

Le plus inquiétant est l’instrumentalisation politique de l’administration. Un inspecteur académique qui s’attaque à un opposant politique, c’est la porte ouverte à tous les abus. “On assiste à une politisation dangereuse de tous les corps de l’État”, alerte Théophile Moubalé, analyste politique. “Même l’éducation devient un outil de répression“.

 

Une justice aux abonnés absents.

 

Face à cette dérive, la justice brille par son silence. Aucun magistrat n’a daigné se pencher sur le cas du président du KNK. “La justice est morte en Centrafrique”, affirme un membre de l’opposition à Bozoum sous couvert d’anonymat. “Les juges ont peur ou sont corrompus. Personne n’ose s’opposer au pouvoir en place“.

 

Cette absence de contre-pouvoir laisse le champ libre à tous les excès. À Bozoum comme ailleurs, la Constitution n’est plus qu’un bout de papier sans valeur. Les droits les plus élémentaires sont bafoués en toute impunité.

 

L’opposition muselée.

 

L’arrestation du président du KNK s’inscrit dans un schéma plus large de répression politique. Depuis des mois, les voix dissidentes sont systématiquement réduites au silence. Emprisonnements arbitraires, intimidations, violences… tous les moyens sont bons pour museler l’opposition.

 

“Le pouvoir a peur“, analyse un diplomate occidental. “Il sait qu’il n’a plus de légitimité populaire. Alors il utilise la force brute pour se maintenir“. Une stratégie à courte vue qui ne fait qu’aggraver la crise centrafricaine.

 

Pendant ce temps, à Bozoum, un homme innocent paie le prix de cette dérive autoritaire. Son seul tort ? Avoir osé s’opposer politiquement au régime en place. Un crime de lèse-majesté dans cette Centrafrique où la démocratie n’est plus qu’un lointain souvenir.

 

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