Afrique : quand les parlements sont touchés par le sexisme

Publié le 4 février 2022 , 7:55
Mis à jour le: 4 février 2022 7:51 am

 

Bangui, 4 février 2022 (Corbeaunews – Centrafrique ) – C’est un fléau qui n’a pas de frontière et que l’on pourrait croire en diminution ou même en voie de disparition. Cependant, les chiffres publiés suite à une vaste étude conduite par l’Union Interparlementaire (UIP) et l’Union des Parlementaires Africains (UPA) semblent prouver le contraire et de manière irréfutable !

 

La député Émilie Béatrice Epaye
La député Émilie Béatrice Epaye. Photo CNC

 

En Afrique, nous avons encore des efforts à faire pour faire reculer le sexisme sous toutes ses formes et dans tous les secteurs. 40 % des femmes parlementaires de notre continent font régulièrement l’objet de sexisme. Ce chiffre prend en compte uniquement celles qui ont osé s’exprimer sur ce sujet, d’autres ne l’ont probablement pas fait par peur des répercussions que cela pourrait avoir sur la poursuite de leur parcours professionnel.

Il est quand même surprenant de constater que dans les assemblées et parlements, là où le niveau de culture et d’éducation est supérieur à la moyenne, nous assistions à des dérives comportementales. Agressions verbales lors des débats pour dénigrer les femmes en tant que telles, baisers forcés, tapes sur les fesses, attouchements non consentis sur les seins ou les cuisses ou encore des agressions physiques… Un lot de violences (VBG – Violences Basées sur le Genre) caractérisant le sexisme dont les femmes parlementaires sont victimes. Il y a une pression malsaine exercée sur les femmes des hémicycles par leurs collègues masculins qui tiennent des propos indécents du style « Vous les femmes, il faut qu’on vous touche avant la fin du mandat » ! Aucun pays africain n’est épargné par les violences sexistes.

Cette indifférence et l’inaction des autorités parlementaires qui sont parfois témoins de ces situations sans prendre les mesures pour les faire cesser et pour les condamner reste malheureusement bien ancrée! Heureusement, ce n’est pas la majorité !

Il est grand temps que les mentalités changent davantage.

 

Par Adama Bria

Journaliste rédacteur

Alain Nzilo

Directeur de publications

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email : alainnzilo@gmail.com

 

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