Affaire Yandocka : le CRT dénonce l’instrumentalisation de la justice
Bangui, 20 décembre 2023 (CNC) – La République centrafricaine a récemment été le théâtre d’un événement troublant qui a suscité l’indignation au sein de la communauté nationale. La réaction du magistrat Bénoît Narcisse Foupio, Procureur général près du tribunal de grande instance de Bangui, pour justifier l’arrestation arbitraire et la détention illégale de l’honorable Dominique YANDOKA, député de la nation, a déclenché une vive réaction du Conseil de Résistance et de Transition (CRT) dans un communiqué que CNC a pu avoir une copie. Ce communiqué de presse du CRT, en date du 19 décembre 2023, soulève des préoccupations légitimes concernant la violation des droits fondamentaux et la justice instrumentalisée à des fins politiques.
Le CRT, dans son communiqué, conteste catégoriquement la justification de l’arrestation de Dominique YANDOKA telle qu’énoncée dans le communiqué du Procureur de la République près du Tribunal de Grande Instance de Bangui. Le CRT qualifie cette arrestation arbitraire et la détention illégale qui en a découlé d’arbitraires, et il estime que le communiqué du Procureur est une tentative de justification a posteriori de ces actes inconstitutionnels.
Une des principales raisons de cette condamnation par le CRT est le retard dans la notification des motifs de l’arrestation à Monsieur Dominique YANDOKA. Selon le communiqué du Procureur, l’arrestation a eu lieu en flagrance, ce qui suppose que les motifs de l’arrestation devaient être immédiatement portés à la connaissance de l’accusé. Cependant, le fait que ces motifs n’aient été communiqués que cinq jours après l’arrestation, pourtant c’est en fragance selon le magistrat Bénoît Narcisse Foubio, auteur désigné de la poursuite, soulève des doutes sérieux quant à la légitimité de cette action. Le CRT affirme que cela témoigne d’une falsification dans le but de couvrir un abus de pouvoir manifeste.
De plus, le CRT insiste sur le fait que cette arrestation arbitraire et la détention subséquente violent les droits fondamentaux de toute personne arrêtée, comme le garantissent la loi centrafricaine, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples. Ces droits comprennent le droit à être immédiatement informé des motifs de son arrestation, les droits de la défense et le droit à être immédiatement présenté à un juge. Le non-respect de ces droits constitue une violation grave des principes démocratiques et des normes internationales des droits de l’homme.
En réponse à ces préoccupations, le CRT demande avec force la libération immédiate et sans conditions de Dominique YANDOKA, qui a été illégalement arrêté et détenu. De plus, le CRT dénonce fermement l’instrumentalisation de la justice à des fins de répression politique. Cette utilisation abusive du pouvoir judiciaire pour réprimer l’opposition politique est une menace pour la démocratie et l’état de droit en République centrafricaine.
En concluant son communiqué, le CRT rappelle au gouvernement centrafricain que le respect des droits de l’homme, de la démocratie et de l’état de droit sont des valeurs essentielles pour la stabilité et la prospérité du pays. Les actes d’arbitraire et de répression politique doivent être condamnés et corrigés pour préserver l’intégrité de la République centrafricaine et garantir un avenir meilleur pour tous les citoyens.
Par la Rédaction du CNC
Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21
Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com
Cliquez sur ce lien pour intégrer nos groupes WhatsApp :
Rappelons que dans les deux premiers groupes, seuls les administrateurs publient des contenus. Et c’est réservé uniquement aux articles du CNC.