La pauvreté à Bangui : La cherté de la vie étrangle les ménages
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
Les chiffres de l’inflation à Bangui donnent le vertige. Le sac de manioc, aliment de base des Centrafricains, coûte désormais deux fois le salaire minimum. Le prix du carburant reste bloqué à des sommets historiques, malgré les recommandations pressantes du FMI pour une baisse. Cette flambée des prix paralyse toute la chaîne économique de la capitale et crée de la pauvreté à Bangui.
Les marchés de la capitale racontent cette crise sans précédent. Les étals se vident, les prix grimpent. Un kilo de viande vaut maintenant une journée de travail d’un fonctionnaire. Le poisson, autrefois accessible à tous, devient un luxe. Les légumes, pourtant cultivés sur place à Bangui, atteignent des prix prohibitifs à cause des multiples barrages routiers qui rançonnent les transporteurs.
Les salaires, eux, restent figés dans le temps. Un cadre qui gagnait 170.000 francs CFA comme les inspecteurs de la douane, il y a dix ans, touche toujours la même somme, alors que le coût de la vie a triplé. Les fonctionnaires, les enseignants, les petits commerçants : tous voient leur pouvoir d’achat fondre comme neige au soleil tropical de Bangui. Et la pauvreté à Bangui ?
La présence massive des organisations internationales aggrave le phénomène de la pauvreté à Bangui. Les loyers explosent, les prix des restaurants s’alignent sur les per diem des expatriés. Les Banguissois ordinaires se retrouvent exclus de leur propre ville, chassés des quartiers centraux par une inflation galopante qu’ils ne peuvent plus suivre.
L’eau et l’électricité, services essentiels, deviennent des luxes inaccessibles. Neuf Centrafricains sur dix n’ont pas accès à l’électricité à cause de la pauvreté à Bangui. L’eau courante joue à cache-cache avec les robinets. Les familles doivent choisir : payer les factures ou nourrir leurs enfants. Un choix impossible qui pousse beaucoup vers des solutions de fortune dangereuses pour la santé.
Les transports paralysent l’économie domestique. Le prix des taxis a doublé. Les motos-taxis, derniers recours des petites bourses, augmentent leurs tarifs chaque mois. Se déplacer pour travailler mange désormais un tiers des salaires et cause de la pauvreté à Bangui. Une équation impossible pour des milliers de foyers.
La spirale infernale s’auto-alimente. Les commerçants augmentent leurs prix pour compenser les taxes routières illégales. Les transporteurs répercutent la hausse du carburant. Les propriétaires alignent leurs loyers sur les salaires des expatriés. Pendant ce temps, les salaires des centrafricains stagnent, cloués au sol par un budget national exsangue.
Les quartiers populaires étouffent. Les familles sautent des repas, les enfants quittent l’école, les malades renoncent aux soins. L’économie informelle, dernière bouée de sauvetage, ne suffit plus à combler le gouffre entre les revenus et le coût de la vie. La classe moyenne banguissoise, déjà fragile, s’effondre et la pauvreté à Bangui gagne du terrain.
Cette crise du pouvoir d’achat menace la stabilité sociale. Les tensions montent dans les marchés, les files s’allongent devant les points d’eau. Le fossé se creuse entre une minorité qui peut suivre l’inflation et une majorité qui s’enfonce dans la précarité. Bangui retient son souffle, étranglée par une cherté de la vie qui ne cesse d’empirer.
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