Un procès pour coup d’État au tribunal de grande instance de Bangui tourne au fiasco
Par la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique.
Les ondes de Radio Centrafrique tremblent d’indignation ce lundi 17 décembre. En direct du tribunal de grande instance de Bangui, les auditeurs découvrent, abasourdis, comment un banal contact téléphonique peut valoir à un homme d’être traîné devant la justice pour “atteinte à la sûreté de l’État”. Une semaine de procès qui restera dans les mémoires comme le symbole d’une justice à la dérive.
Dans une atmosphère tendue ce lundi 17 décembre 2024, le tribunal de grande instance de Bangui a rendu son verdict dans une affaire qui restera dans les annales judiciaires. Retransmis en direct à la radio nationale, le procès a tenu en haleine des milliers de Centrafricains, dévoilant au grand jour les mécanismes d’une justice défaillante.
Au cœur du dossier, Lakouetene, accusé de fomenter un coup d’État, fait face à des accusations reposant sur des preuves fantaisistes. Le point culminant de l’absurdité : la présence du numéro de KeremBessey dans son répertoire téléphonique, présentée comme preuve principale de sa culpabilité présumée.
Cependant, dans le box des accusés, monsieur Lakouetene se tient droit. Son regard traduit l’incompréhension totale face aux accusations qui pleuvent. “Un coup d’État ? Moi ?”. Sa voix tremble légèrement quand il prend la parole pour réponde au Président qui lui pose de questions. “Où sont les armes ? Où sont les preuves ?” Le silence qui suit est assourdissant.
Le président du tribunal brandit alors ce qu’il considère comme la pièce maîtresse de l’accusation : un répertoire téléphonique. Un simple numéro, celui de KeremBessey, devient subitement la preuve d’un complot contre l’État. Dans la salle, un murmure d’indignation parcourt l’assistance.
L’absence du commandant Yarkokpa pèse lourd dans les débats. Parti au Maroc pour des soins, celui qu’on accuse d’avoir arraché des aveux sous la torture ne répondra pas de ses actes. Le colonel Patassé, appelé comme témoin, peine à justifier sa présence. Ses déclarations creuses ne font qu’accentuer le malaise ambiant.
L’avocat de la défense se lève alors. Sa plaidoirie résonne comme un coup de tonnerre dans le prétoire : “maintenant avoir le numero de KeremBessey est un crime ? Donc vous voulez dire que ma fille de 12 ans qui a également le numéro de KeremBessey dans son téléphone, donc, cela veut dire qu’elle est en train de préparer aussi un coup d’État ?”. Le président du tribunal détourne le regard, incapable de répondre.
Les heures défilent, et l’évidence s’impose : cette affaire n’est qu’un château de cartes. Les témoignages s’effondrent les uns après les autres. Les accusations se dégonflent comme des ballons. Dans le public, les visages oscillent entre colère et consternation.
Des rumeurs circulent dans les couloirs du palais de justice. On parle de pressions, de manipulation, d’une justice utilisée comme un gourdin pour frapper les gêneurs. Certains murmurent que les accusations de coup d’État sont devenues la nouvelle méthode pour extorquer de l’argent au plus haut niveau de l’État.
La relaxe finale des accusés arrache un soupir de soulagement à l’assistance. Mais le mal est fait. Dans les rues de Bangui, les discussions vont bon train. Comment en est-on arrivé là ? Comment la justice de notre pays a-t-elle pu tomber si bas ?
Cette journée restera comme un symbole. Celui d’une République où la paranoïa du coup d’État sert maintenant d’excuse pour broyer des vies innocentes. Les Centrafricains, témoins auditifs de ce procès grâce à la radio nationale, garderont longtemps en mémoire ce jour où un simple numéro de téléphone de KeremBessey a failli envoyer des hommes en prison pour 20 ou 30 ans.
La famille de Lakouetene peut enfin respirer. Mais pour combien de temps ? Dans les couloirs du tribunal, une question reste en suspens : qui sera la prochaine victime de ce système où l’arbitraire a pris le pas sur la justice ?
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