Racket aux barrières : Les commerçants d’Obo entrent en grève
À Obo, située à 1320 km de Bangui dans la préfecture du Haut-Mbomou, les forces de l’ordre imposent des taxes illégales exorbitantes aux habitants, paralysant l’économie de cette ville du sud-est du pays. Depuis le matin du 31 juillet 2024, tous les commerces sont fermés en protestation contre ce racket systématique organisé aux barrières d’entrée et de sortie de la ville.
Un système de racket bien rodé à l’extrême est du pays.
Les forces de l’ordre ont instauré un véritable système d’extorsion à Obo, ville stratégique proche des frontières du Soudan du Sud et de la République démocratique du Congo. Même les vélos sont soumis à des “taxes” arbitraires et démesurées. Ricardo Dimanche, président de l’association des commerçants, révèle :
“9 500 FCFA pour un vélo avant de traverser la barrière et 12 000 FCFA pour une moto. C’est inadmissible”.
Ces sommes ne sont évidemment pas reversées au Trésor public mais vont directement dans les poches des agents aux barrières. Malgré des démarches entreprises par les commerçants depuis trois ans auprès des autorités locales, aucune solution n’a été trouvée pour mettre fin à ces pratiques illégales qui entravent le développement économique de cette région enclavée.
Une économie locale asphyxiée dans une zone déjà abandonnée.
L’impact sur l’activité économique est désastreux dans cette région éloignée de la capitale. Les commerçants, étranglés par ces taxes abusives, ont décidé de fermer boutique. “La situation à Obo est vraiment catastrophique. Ça joue beaucoup sur nous les consommateurs”, témoigne Damien Guiresson, un habitant de la ville.
Si aucune solution n’est trouvée rapidement, les commerçants menacent de prolonger leur mouvement de grève jusqu’à huit jours. Cette démarche risque d’aggraver encore la crise économique locale dans une préfecture déjà marginalisée par son éloignement géographique.
Les commerçants d’Obo en grève : les autorités interpellées.
Devant une telle situation insupportable , les habitants appellent les autorités locales et nationales à agir d’urgence pour mettre fin à ce racket organisé. L’inaction du gouvernement et des responsables locaux depuis trois ans malgré les alertes répétées est vivement critiquée.
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