CNC / AA
Deux partis politiques ont demandé, samedi, le départ de la présidente centrafricaine Catherine Samba Panza emboitant le pas aux milices Anti-balaka et Séléka .
Le Bloc démocratique pour la reconstruction (BDR), une plateforme politique qui regroupe la Mouvance
« Zo kwé zo » de Mouhamar Bengue Bossin et le « Kwa na kwa » parti politique de l’ancien président François Bozizé, a exigé le départ de la présidente de la transition.
« La crise que nous vivons aujourd’hui est l’aboutissement de l’incapacité, de l’inconscience et de
l’irresponsabilité de Samba Panza. Elle doit laisser la place à un autre fils du pays capable d’arrêter la souffrance du peuple centrafricain. Si Samba Panza pouvait désarmer, elle l’aurait déjà fait, ce n’est pas aujourd’hui qu’elle le fera.» a déclaré le porte-parole du BDR Mohamar Bengue Bossin.
Le Parti pour la gouvernance démocratique (PGD) de Jean-Michel Mandaba est allé plus loin pour demander quant à lui, la démission des trois têtes de la transition, à savoir la présidente de la transition
Catherine Samba Panza, le Président du CNT Alexandre Ferdinand Nguendet et le Premier ministre Mahamat Kamoun. «Le peuple ne doit pas être indéfiniment pris en otage. Samba Panza, Ngendet et Kamoun ne constitueront jamais une alternative crédible à la crise que nous traversons. » a déclaré à Anadolu, le président du PGD Jean Michel Mandaba.
Sur fond d’une nouvelle flambée de violence déclenché mardi, Séléka (milice musulmane) et Anti-Balaka(milice chrétienne) avait demandé mercredi le départ de la présidente centrafricaine.
Des membres du gouvernement ont condamné vendredi cette demande qualifiant la revendication des deux milices de « coup d’Etat ».
La Centrafrique a renoué mardi avec les violences intercommunautaires entre musulmans et chrétiens après la mort d’un musulman brulé vif entrainant la capitale Bangui dans une escalade qui a fait plus de 14 morts en 3 jours dont un casque Bleu.
Par: Sylvestre krock