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RCA : élections du 27 décembre, pourquoi Touadera accepte de modifier les règles du jeu en cours du jeu ?

De gauche à droite, les ex-chef d'État centrafricains François Bozizé,, Michel Djotodia, Catherine Samba-Panza et l'actuel Président de la République Faustin Archange Touadera. Photos combinées par CNC
De gauche à droite, les ex-chef d’État centrafricains François Bozizé,, Michel Djotodia, Catherine Samba-Panza et l’actuel Président de la République Faustin Archange Touadera. Photos combinées par CNC

 

Bangui, République centrafricaine, mercredi 23 septembre 2020 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Le projet de la révision partielle de la loi électorale soumis par le gouvernement au parlement est en cours de débats dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Le vote des députés est prévu ce mercredi, et d’ores et déjà, de nombreuses voix s’élèvent dans le pays pour demander pourquoi le gouvernement veut à tout prix modifier les règles du jeu alors que le jeu est en cours. Analyse.

 

Pour de nombreux compatriotes centrafricains , cette démarche du gouvernement auprès du parlement pour modifier partiellement certaines dispositions du code électoral est sans doute le signe d’une grande fébrilité  au sein du parti au pouvoir suite aux nombreux sondages effectués par les conseillers russes du chef de l’État auprès de la population, dont les résultats promettent une véritable débâcle du parti au pouvoir aux prochaines élections présidentielles et législatives .

Cette fébrilité, d’après eux,  s’explique aussi par de multiples échecs du pouvoir à la cour constitutionnelle et au parlement lors du vote de la loi électorale en août 2019, puis du projet du tripatouillage de la constitution rejeté par l’Assemblée nationale cette année.

Dans le même ordre d’idée, certains observateurs de la vie politique nationale pensent que le pouvoir en place, dans sa disposition d’esprit, forme des idées selon lesquelles les leaders de l’opposition démocratique manquent des moyens financiers d’aller aux élections, et c’est pourquoi ils demandent le report des élections générales prévues pour le 27 décembre 2020. En plus, selon eux, le pouvoir de Bangui est sans doute dans la logique d’éviter au maximum une possible cohabitation avec l’opposition au sommet de l’État si jamais il y aura un glissement des dates des élections, synonymes d’une transition consensuelle.

« Si jamais l’opposition récupère le poste du Premier ministre, c’est fini pour nous. Et donc il faut à tout pris éviter cela, même s’il s’agit d’acheter la conscience des députés  », réagit un cadre du bureau politique du MCU, le parti au pouvoir.

Notons que le gouvernement avait soumis devant les députés la semaine dernière un projet de modification partielle du code électoral afin de permettre à l’autorité nationale des élections (ÂNE) de boucler les opérations du recensement électoral au plus tard le 8 février prochain, le tout dans l’objectif de maintenir les dates initiales des élections du 27 décembre 2020.

 

Gisèle MOLOMA

Journaliste politique

Alain Nzilo

Directeur de publications

Tel/ WhatsApp : +1 438 923 5892

Email : alainnzilo@gmail.com

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