mercredi, novembre 27, 2024
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RCA : Birao, la terreur du MLCJ s’abat sur le village Kamoun.

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Des combattants rebelles de l’ex-coalition Seleka. CopyrightDR

 

 

Birao (République centrafricaine) – Dans la soirée du samedi 18 janvier, la terreur des rebelles du MLCJ (mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice) s’abat sur le village KAMOUN, situé à sept kilomètres du centre Birao. Les populations, terrorisées, sont en fuite dans la brousse, et leurs habitations pour la plupart incendiées.

 

Épargné depuis le début du conflit opposant les rebelles du MLCJ à leurs frères rivaux du FPRC, le village Kamoun est depuis samedi 18 janvier presque rasé de la carte par les rebelles du MLCJ. Les populations, en fuite, appellent à l’aide la communauté nationale et internationale.

Comme nous l’avions annoncé dans nos précédents articles, depuis l’arrestation du colonel Yacoub Tom Ngarafa  et le meurtre de ses deux gardes du corps ce jeudi 16 janvier par les éléments rebelles  du FPRC au village Takadja, situé à 45 kilomètres de Birao sur l’axe Amdafock, l’État major du MLCJ n’a pas caché sa colère, et menace clairement de s’en prendre aux familles Rounga et leurs alliés à Birao.

Quarante-huit heures (48h) plus tard, le MLCJ met en exécution ses menaces, et prend pour cible le village Kamoun, composé à majorité des Sara, considérée comme des alliés des Rounga.

Cette guerre asymétrique opposant le FPRC, poids lourd de l’ex-coalition Seleka, et le MLCJ, composé pour la plupart des jeunes miliciens autodéfense de l’ethnie Kara, à l’origine pour le contrôle du territoire très juteux comme la frontière soudano-centrafricaine, se transforme petit à petit à un conflit interethnique très dangereux dans la région.

Ce samedi 18 janvier, dans la soirée, des détonations d’armes sont entendues proches des villages Bachama et Salamat.

Plusieurs témoins ont indiqué à CNC que de nombreux mercenaires tchadiens et soudanais lourdement armés ont été vus dans ces localités.

Justement, sur cette affaire des mercenaires, l’État major du FPRC avait accusé le mois dernier le maire de Birao, monsieur Ahmat Amgabo d’avoir distribué de vrais-faux actes de naissances à ces mercenaires tchadiens et soudanais recrutés par le MLCJ dans le seul objectif d’obtenir la nationalité centrafricaine. Vrai ou Faux ? Difficile de le savoir.

Pour rappel, le MLCJ et le FPRC sont tous deux signataires de l’accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine (APPR-RCA) signé le 6 février 2019 entre le gouvernement centrafricain et les groupes armés.

Le patron du MLCJ, nommé ministre conseiller à la primature après la signature de cet accord, est  malheureusement toujours en poste, et continue de défendre sur les ondes les actions de ses hommes sur le terrain.

 

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