mercredi, décembre 18, 2024
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Centrafrique : une menace de grève plane de nouveau sur la police.

Des policiers en formation à l'école nationale de la police au PK12 le 19 décembre 2018. Crédit photo : Anselme Mbata/CNC.
Des policiers en formation à l’école nationale de la police au PK12 le 19 décembre 2018. Crédit photo : Anselme Mbata/CNC.

 

Bangui (République centrafricaine) —Le syndicat national de la police menace de rentrer en grève dans 15 jours s’il n’obtenait pas des réponses satisfaisantes à leurs revendications.

 

L’annonce a été faite le samedi 13 juillet dernier lors de sa dernière assemblée générale qui s’est tenue dans la concession de la Direction générale de la police à Bangui, regroupant au moins 300 policiers.

À l’ordre du jour, les conditions de travail difficile des policiers centrafricains, en particulier la mise en application du décret du statut particulier de la police revendiqué depuis 2009,  l’octroi de gré à gré du marché de la délivrance des visas, des cartes de séjour, des passeports, des cartes d’identité nationale et des cartes d’électeurs  à la société libanaise Almadina ainsi que la vente du bâtiment de la police par le ministre de l’Intérieur Henri Wanzet Linguissara.

À propos des conditions de travail difficiles des policiers, le syndicat explique qu’une correspondance avait été envoyée à leur ministre de tutelle Henri Wanzet Linguissara depuis plusieurs mois. Celle-ci est restée sans suite depuis lors.  Il compte réactiver le ministre sur le sujet.

Concernant la vente du bâtiment de la police et l’octroi du marché de la délivrance des cartes de séjour et des visas centrafricains à la société libanaise Almadina, le syndicat explique qu’une demande d’audience avait été faite au cabinet du Premier ministre Firmin NGRÉBADA pour que celui-ci les reçoive au plus tard cette semaine.

Sur ces deux points, le syndicat explique que la suite va dépendre de la réponse du gouvernement à leur préoccupation citée plus haut. Dans le cas contraire, un préavis de grève sera lancé.

Rappelons que depuis le début du mois, l’enregistrement des cartes de séjour par le service de l’immigration et émigration a été interdit par le ministre de la Sécurité publique le général Henri Wanzet Linguissara. La raison évoquée, une convention signée entre la société Almadina et l’État centrafricain.

Pour autant, il est quasiment impossible au ministre Henri Wanzet Linguissara de signer une convention de ce type sans que le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA ne soit informé. De source sûre, celui-ci avait donné son accord avant que le ministre accepte d’octroyer à la société Almadina la confection et la délivrance des titres de séjours en RCA.

 

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