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Centrafrique : vol spectaculaire d’un troupeau de 200 bœufs par des anti-Balaka au village Mbarta-Ndenga.

Centrafrique : vol spectaculaire d’un troupeau de 200 bœufs par des anti-Balaka au village Mbarta-Ndenga.

 

Les peuls éleveurs de Centrafrique

Bouar, le 19 avril 2017.

Par : Anselme Mbata, CNC.

 

Que cherchent exactement les anti-Balaka dans les arrières pays ? C’est la question que tout le monde se la pose en ce moment. Ces derniers temps, ces brigades des assassins et braqueurs ne veulent plus entendre parler de la “Paix” et, contrairement aux aspirations du peuple qui veut tout simplement vivre en paix, multiplient, sans cesse, des attaques non seulement contre la population civile, mais n’hésitent plus désormais à pourchasser partout sur le territoire national les Peuls éleveurs afin de braquer ou tuer leur troupeau. Le dernier en date est celui du village Mbarta-Ndénga proche de la frontière avec le Cameroun.

 

Les faits se sont déroulés entre dimanche et mardi derniers à seulement 20km de la commune de Abba proche de Baboua. Selon les témoins de l’événement, une dizaine des anti-Balaka de Bouar, chef-lieu de la préfecture de la Nana-Mambéré, ont décidé de pourchasser jusqu’au village Mbarta-Ndénga un groupe des Peuls éleveurs en transhumance dans la région. Le bilan des troupeaux emportés, 200 à 250 bœufs et plus de 5 bergers peuls abattus par les assaillants.

 

Selon un habitant de la commune de Abba contacté par CNC, les événements de ce lundi dernier ont instauré la peur qui a poussé certains habitants de la région à prendre la poudre d’escampette dans la brousse par peur des représailles qui viendront des Peuls eux-mêmes ou de leur protecteur du général Sidiki du groupe 3R. D’autres parents ont renvoyé leurs enfants à Bouar et s’apprêtent à les suivre dans les prochains jours.

 

Pour les autorités locales, c’est le silence de cimetière qu’observent les autorités de Bangui sur ces événements, devenus habituels, de leurs alliés les anti-balaka qui les intriguent. Selon un élu local, personne n’est à l’abri des exactions des anti-Balaka dans la région. « Avec zéro moyen de défense, qu’est-ce que nous, dans la Commune, pouvons faire face à ces anti-balaka si Bangui les laisse faire ? » Dixit un Chef de quartier de la commune locale.

 

Décidément, les agissements des anti-Balaka ces derniers temps n’assurent plus personne pour un retour rapide à la tranquillité dans le pays.

 

Certains chefs anti-balaka sont pourtant connus des autorités locales et ne sont jamais inquiétés. C’est le cas par exemple du sieur ZARI Bienvenu alias Abba Raffal dans l’Ouham-Péndé entretenu par Roger KOURSSOU président de la délégation de la ville de Bocaranga.

 

Dans cette Préfecture, de Bozoum à Bang via Paoua ou Bocaranga ce sont encore et toujours ces anti-balaka qui rendent la vie humaine et animale difficile dans la région. D’après nos informations, la récente attaque des villes de Bang et Ngaoudaye est due aux vols de bétail orchestré par un chef anti-balaka surnommée Abba raffal du vrai nom ZARI Bienvenu appelé en renfort par monsieur Roger KOURSSOU, président de la délégation de la ville de Bocaranga pour gouverner la région.

 

Le sieur ZARI Bienvenu alias Abba Raffal est un natif de Bozoum et qui ne trouve plus rein à piller sur place. Il est à cheval entre sa ville natale et les autres villes communales de l’Ouham-Péndé à la recherche des bœufs.

 

Pour ZARI Bienvenu alias Abba Raffal, la MINUSCA ne doit plus circuler dans la région. A ce titre, il ordonne des coups de feu sur les éléments de la MINUSCA s’ils tentent « par entêtement » d’après son propre terme, à emprunter une des routes dans la région.

 

Si le général peul camerounais SIDIKI s’est installé à Koui, c’est pour apporter une protection policière et militaire en lieu et place du gouvernement aux Peuls victimes des vols de leur bétail par ces anti-balaka.

 

Créée en 2013 par des officiers proches de l’ancien président François Bozizé afin de perturber et, si le cas s’était présenté, reconquérir le pouvoir perdu suite aux attaques de la rébellion de la Séléka sur Bangui, la milice boziziènne anti-Balaka, peuplée essentiellement des jeunes désœuvrés, des criminels et voleurs et entraînés par certains soldats eux aussi mal formés, est devenue, d’après un des comzones, « un mouvement sans maître et directeur », que chaque jeune courageux peut s’emparer la direction. Elle s’affiche publiquement leur volonté génocidaire contre les Peuls afin de s’emparer de leur bétail pour s’enrichir.

 

 

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