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Centrafrique : Racket à grande échelle de la population, les éléments du FDPC d’Abdoulaye Miskine créent la panique.

Centrafrique : Racket à grande échelle de la population, les éléments du FDPC d’Abdoulaye Miskine créent la panique.

ELEMENTS MISKINE

Bangui, le 26 janvier 2017. 15:51′.

Par : Gisèle MOLOMA.

Comme nous l’avions écrit dans l’un de nos précédents articles, le choix de cantonner provisoirement une centaine des rebelles du FDPC d’Abdoulaye Miskine au sein d’une école à Zoukombo proche de la ville de Bouar serait une très mauvaise option pour le gouvernement. Pour cause, la population du village et celle des villages environnants ne cessent de se plaindre du mauvais comportement de ces hors-la-loi. Le vol, le racket et le braquage, sont devenus des activités génératrices des revenus. Ces populations sont-elles vraiment abandonnées à la merci de ces bandits ?

Pour les habitants de ces Communes interrogés par CNC, la réponse est affirmative. Affirmative dans le sens où, depuis plus d’une semaine, les Communes de Zoukombo, de Sagani, de Lamy Pont de Abba, de Mbartoua Ndenga, de Fôhfôh et une partie de Baboua…, sont dans le collimateur des éléments rebelles d’Abdoulaye Miskine cantonnés à Zoukombo.

D’après les informations parvenues à la rédaction du CNC, un système de dîme obligatoire a été instauré par ces rebelles afin de de racketter, en bonne et due forme et de manière bénie, toute la population. Cette dîme, selon nos sources, est baptisée « efforts de Paix » et le recouvrement s’apparente à une servitude.

Contacté par CNC, l’un de lieutenants du FDPC affirme que depuis plusieurs mois le gouvernement ne leur paye plus la Prime Générale d’Alimentation (PGA) et qu’ils se retrouvent dans l’obligation de solliciter l’appui obligatoire de la population locale. Ce qui engendre de facto dans une situation d’insécurité ambiante.

« Le gouvernement n’attend que nos morts pour les compter parmi ses victimes et demander de l’argent alors qu’il peut bien délocaliser ces rebelles et assurer notre sécurité » renchérit un chef local contacté par CNC qui affirme résumer les dires de toute la population.

« Que faire de nos bourreaux si nous les hébergeons et les nourrissons et à la clé, ils nous laissent des fils et petits-fils ?» martèle un autre Chef, visiblement, dépassé.

« Si nous vous votons ici, cela veut dire que la Centrafrique ne se limite pas seulement à Bangui. Revenez nous voir » fait savoir une femme quadragénaire dans le village Zoukombo où sont cantonnés ces rebelles.  

Du côté des nouvelles autorités, c’est le silence et la sourde oreille.

La rébellion du Front Démocratique pour le Peuple Centrafricain dirigée par le Général autoproclamé Abdoulaye Miskine, avait rallié la Séléka deux mois avant leur prise en mars 2013. Deux jours après le discours de Michel Djotodja annonçant sa prise de pouvoir à Bangui, Abdoulaye Miskine atterrissait avec une dizaine de ces éléments à Berbérati dans le dessein de sécurité la zone au nom d’alliance. Mais après avoir commencé à dévaliser la ville, il a été très vite contraint à la fuite vers les villages camerounais voisins. Il sera par la suite arrêté par les autorités camerounaises, écroué puis relâché après plaidoyers du président Dénis Sassou Nguésso du Congo. Pendant ce temps, ses éléments sont dispersés dans la brousse, d’autres ont rejoint la rébellion sœur dirigée par un des sous-officiers dissidents du FDPC Armel SAYO

Ceux qui sont abandonnés dans l’extrême Nord-Ouest se livrent dans le braquage, l’enlèvement et le vol des particuliers entre 2013-2015. Avec l’arrivée de Madame Catherine Samba-Panza au pouvoir en 2014, une négociation avait été entamée avec eux dans le cadre du pré-désarmement des groupes armés. Ainsi, ils ont été cantonnés dans ce village de Zoukombo proche de la commune de Baboua dans l’enceinte d’une école publique. Sans moyens de survie, ils se transforment en bourreaux des habitants de la région. À quand la fin de leur souffrance programmée et entretenue par le gouvernement ?

Copyright2017CNC.

 

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