Bangui (République centrafricaine) – Dorénavant c’est le bras de fer entre le Président Faustin Archange Touadera et les leaders du bloc républicain pour la défense de la constitution (BRDC). Pour ces derniers, La volonté obstinée de changer coûte que coûte la Constitution du 30 mars 2016 rend le Président de la République sourd et hostile à toute idée contraire émise, oubliant au passage que la fonction qu’il exerce est rigoureusement encadrée par la loi fondamentale dont la violation n’est pas sans conséquence pour son auteur.
Rédigé par Prisca VICKOS
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le lundi 9 janvier 2022
« Le Président Touadera est devenu sourd et hostile »
Complètement aveuglé par l’obtention d’un troisième mandat présidentiel doublé d’une présidence à vie, le Président Faustin Archange TOUADERA est devenu méconnaissable au sommet de l’État. Le récent examen du Projet de loi référendaire et son adoption à la hussarde par l’Assemblée nationale quelques heures seulement avant la clôture de la session ordinaire, en dit long sur la détermination du Président de la République à violer la Constitution, à marcher sur le droit et à négliger les Institutions républicaines pour atteindre l’unique objectif qui vaille pour lui, le changement de la Constitution. C’est une véritable « guérilla constitutionnelle » caractérisée par la volonté du pouvoir en place d’imposer, envers et contre tout, un referendum constitutionnel.
Un autre exemple est celui de la décision la semaine dernière de la cour constitutionnelle.
« La décision de la Cour constitutionnelle concernant le décret fixant l’âge de la retraite est un cas d’école : le décret est illégal, mais ses conséquences sont validées, pourvu que la place nette soit faite pour avancer vers le referendum constitutionnel avec un habillage juridique qui ne trompe personne », déclare le porte-parole du BRDC, le député et Président du MLPC Martin Ziguélé.
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La démocratie est étouffée en RCA
Malheureusement, depuis 2020, la DÉMOCRATIE en République centrafricaine est étouffée, l’ÉTAT DE DROIT effondré, les libertés fondamentales sont menacés par un autoritarisme rampant.
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