Centrafrique : Fin de non-recevoir pour la journée ‘’ville-morte’’ de la société civile

Centrafrique : Fin de non-recevoir pour la journée ‘’ville-morte’’ de la société civile

 

 

 

Image d’illustration d’une messe de l’église catholique à Bangui.

 

 

Bangui, le 4 mai 2018.

Par : Fred Krock, CNC.

 

Vendredi 4 mai est le jour décidé par le Groupe de travail de la société civile, journée ‘’ville-morte’’. Paul Crescent Beninga, Porte-parole dudit Groupe de travail a annoncé cet événement d’envergure, mercredi 2 mai à l’issue d’une réunion restreinte des leaders de la société civile. A quelques heures de la tenue de cette journée ‘’ville-morte’’, les Soutiens du Président de la République, par la voix de leur Porte-parole Blaise Didacien Kossimatchi opposent une fin de non-recevoir à la manifestation prévue par la société civile, appelant plutôt la population au boycott de cet événement. Et le bras de fer s’annonce inquiétant.

« Tout ce que le président Touadera et son gouvernent savent faire, c’est de condamner ; au lieu de passer à l’acte concret. Ils ne disposent d’aucune marge de manœuvre pour diriger le pays. C’est pourquoi, nous demandons et nous exigeons sa démission pure et simple », a martelé Beninga avant d’annoncer que la Groupe de travail de la société civile invite les Centrafricains, les Banguissois en particulier « à observer une journée ville-morte, ce vendredi avec concert des casseroles le soir ».

Cette déclaration est immédiatement prise comme une déclaration de guerre et un appel au trouble à l’ordre public par les Soutiens du Président de la République. Ce qui fait monter au créneau, leur Porte-parole Blaise Didacien Kossimatchi qui fait la déclaration suivante :

Déclaration du comité de soutien au Président Faustin Archange Touadera, relative aux actions de trouble à l’ordre public planifiées par le groupe de travail de la société civile

Centrafricaines, Centrafricains, très chers compatriotes,

Bangui, la capitale de notre cher et beau pays, vient de vivre une fois de plus des événements tragiques avec l’attaque perpétrée par des bandits armés sous l’égide du djihadiste Numéry alias force, sur les chrétiens en plein culte à la paroisse Notre Dame de Fatima, le mardi 1er mai, aux environs de 10 heures.

Cette attaque a causé la mort de plus de seize personnes dont l’abbé Toungoumalé Baba Albert, et occasionné des dizaines de blessés qui sont présentement en soins intensifs dans les hôpitaux.

Ce drame savamment planifié par les ennemis de la nation et de la paix en Centrafrique, participe d’un machiavélique plan de déstabilisation des institutions de la République dont l’objet n’est d’autre que de nuire gravement à notre jeune démocratie et porter coup fatal à l’ordre républicain.

Nous condamnons avec la dernière énergie ces actes barbares causés par des vampires des temps modernes, assoiffés du pouvoir qui, une fois de plus, viennent endeuiller les familles innocentes et porter un coup dur aux efforts de paix et de réconciliation consentis avec beaucoup de courage et d’engagement par le Président Faustin Archange Touadera.

Les auteurs de ces actes crapuleux doivent être traqués jusqu’à leur dernier retranchement et traduits devant les tribunaux pour répondre de leurs actes.

C’est ici l’occasion de déplorer et condamner l’irresponsabilité de certains de nos compatriotes, complices de nos bourreaux, qui, nonobstant le contexte socio sécuritaire volatile que la capitale vient de traverser, veulent jeter de l’huile sur le feu en appelant à des manifestations du genre concert de casserole et ville-morte pour la journée de demain.

Il s’agit du tristement célèbre Groupe de travail de la société civile qui en appelant pour ces manifestations dont le but est d’amplifier la crise et troubler gravement l’ordre public, démontre une fois de plus de quel côté se trouvent ses responsables qui ont choisi leur camp, celui des ennemis de la paix en Centrafrique.

Manipulé par des sbires bien connus de la soi-disant opposition politique, sieur Beninga Crescent et autres veulent monter sur leurs grands chevaux, histoire de finir la basse besogne que leurs complices miliciens du Km5 et autres groupes en embuscade qui croient bien se cacher derrière leur petit doigt de politiciens immatriculés opposants à Touadera, ont commencé sans succès.

Je voudrais leur dire que le peuple est désormais debout et qu’il ne cèdera en aucun cas au scénario de naufrage collectif qu’ils caressent pour ce pays qu’ils ont mis à genou et qui peine à se relever à cause de leur égoïsme et de leur obstination à arracher le pouvoir par tous les moyens.

Ils sont connus et le moment venu, ils auront devant eux ce peuple meurtri mais déterminé à sauver le peu qui lui reste de sa cohésion e de sa volonté à aller vers une paix véritable.

C’est pourquoi j’en appelle à la vigilance la plus totale de chaque fille et chaque fils de Centrafrique.

Jeunesse e Centrafrique, vaillant fils et digne fille de Centrafrique, il est temps de te lever comme un seul homme pour dire non aux manipulateurs, non au naufrage collectif que veulent t’imposer les imposteurs et leurs complices djihadistes du Km5 et d’ailleurs.

Réaffirme ta détermination et ton soutien au Président Faustin Archange Touadera en boycottant l’appel à manifester de cette secte satanique dénommée Groupe de travail de la société civile et vaque librement à tes occupations pour soutenir les efforts de relèvement de la RCA impulsés par ton Président.

La paix, la sécurité, l’unité et la cohésion sociale ne se gagneront pas au prix du sang des Centrafricains ni par les manifestations qui doivent compromettre les efforts de tes autorités, mais plutôt par la synergie des actions positives et constructives que chaque fils et fille de Centrafrique mettra en œuvre pour apporter sa pierre à l’œuvre de la reconstruction nationale.

Vigilance, vigilance, vigilance.

Que ceux qui ont des oreilles entendent.

Fait à Bangui, le 3 mai 2018

Le Porte-parole des comités de soutien au résident Faustin Archange Touadera.

Blaise Didacien Kossimatchi