Centrafrique / scandale : coup d’État en Guinée équatoriale, Touadera était au courant !

Publié le 5 janvier 2018 , 6:34
Mis à jour le: 6 janvier 2018 8:14 am

Centrafrique / scandale : Coup d’État en Guinée équatoriale, Touadera était au courant !

©© autremédia

Bangui, le 6 janvier 2018.

Par : Yasmine Perrière,CNC.  

À quel jeu dangereux joue le président centrafricain Faustin-Archange Touadera ? Sommes-nous obligés de nous interroger. Car à peine a-t-il été investi à la tête de la Centrafrique que le mathématicien de Boy-rabe veut jouer dans la cour des grands comme la grenouille qui voulait se faire plus grosse que la vache.  

Après avoir tenté de déstabiliser le Congo-Brazzaville en attribuant le titre ronflant de conseiller spécial à la Présidence à l’un des farouches et irréductibles opposants au président Sassou Nguesso, un certain Marc Mapingou Mitoumbi, et en lui délivrant un « mandat de représentation pour l’Europe », Faustin-Archange Touadera est désormais cité dans une sombre affaire de tentative de coup d’État en Guinée équatoriale.

À l’époque, le président Denis Sassou Nguesso, furieux, en apprenant la nouvelle, avait dépêché à Bangui un émissaire pour mettre en garde le locataire du palais de la Renaissance qui avait nié avoir signé un tel document.

En effet, selon des informations crédibles en notre possession, le président centrafricain était bel e bien au courant de cette tentative de déstabilisation visant la Guinée équatoriale mais à laisser faire contre une promesse d’argent et une participation en tant qu’actionnaire dans une société pétrolière après le coup d’État.  

D’après notre source, Touadera aurait été informé par l’un de ses proches, le sieur Sani Yalo, ci-devant président du Conseil d’administration du Bureau d’affrètement routier  centrafricain (Barc) qui serait impliqué jusqu’au coup dans cette aventure. Lequel Sani Yalo est un habitué des scandales.

Il avait été poursuivi par la justice centrafricaine dans une affaire de trafic d’hydrocarbure entre Bangui et Zongo, en République Démocratique du Congo. Ce qui fait dire aux observateurs que là où il y’a du pétrole, il y a forcément Sani Yalo. À en croire la source, tout a été planifié à partir de Douala (Cameroun). Sani Yalo ayant été approché par des opposants équato-guinéens a vu là une opportunité de mettre à exécution son plan de déstabilisation de l’Afrique centrale. C’est lui qui aurait joué les entremetteurs entre son petit frère Dada Yalo, formé au Tchad, qui figure parmi les mercenaires arrêtés par les forces de sécurité et de défense camerounaises. Ce dernier aurait d’ailleurs été arrêté avec une importante somme d’argent destinée à assurer la logistique du putsch.

C’est donc Sani Yalo qui aurait acheté le billet d’avion de son frère cadet qui est arrivé à Douala le 5 décembre dernier en provenance de Paris. D’ailleurs, toujours selon la source, les dissidents équato-guinéens seraient passés par Sani Yalo pour l’achat, sous le couvert du BARC, des véhicules 4×4 qui devaient servir au transport des mercenaires. Et qu’en bon truand, Sani Yalo en aurait gardé une bonne partie pour son utilisation personnelle.

Tout Bangui le voit changer de 4×4 de différente couleur tous les jours. On dit même qu’il en aurait même offert à Touadera. Dans ces conditions, difficile d’imaginer que Sani Yalo n’avait pas informé le président centrafricain qui n’hésite pas à venir à sa dote. Il parait que les deux hommes se tutoient.

Une enquête doit être ouverte à Bangui pour déterminer les responsabilités si Touadera n’entend pas s’exposer à des représailles inévitables de la Guinée-équatoriale. Déjà qu’il ne fait plus bon d’être centrafricain au Cameroun.

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NDLR : le frère cadet du sulfureux Sani Yalo, le lieutenant Dada Dazoumi Yalo formé au Tchad en 2011, a été arrêté au Cameroun suite à ce coup d’État manqué du Guinée équatoriale qu’il a participé avec accord présumé de son frère ainé Sani Yalo. D’ailleurs, ce dernier a déjà fuit son domicile depuis l’annonce de l’avortement du coup d’État en Guinée par les médias. Il se loge à l’hôtel Ledger de Bangui par peur d’être arrêté si jamais.

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