Vive tension à Bouar après l’assassinat au couteau d’un homme par un FACA.

Publié le 2 décembre 2019 , 11:32
Mis à jour le: 2 décembre 2019 7:44 pm
Illustration d'une Patrouille des soldat FACA à Bangassou . Crédit photo : Félix Ndoumba / CNC.
Illustration d’une Patrouille des soldat FACA à Bangassou . Crédit photo : Félix Ndoumba / CNC.

 

Vive tension à Bouar après l’assassinat au couteau d’un homme par un FACA.

 

Bangui (République centrafricaine) – Pour les jeunes de la Nana-Mambéré, particulièrement ceux de Bouar, l’agression mortelle de ce père de famille par un élément des forces armées centrafricaines (FACA) est un acte criminel de trop, une preuve de non respect de la population civile par ces porteurs de tenue, pourtant en charge de la protection de la population vulnérable.

 

Décidément, les relations entre les forces de l’ordre et les populations civiles de la Nana-Mambéré, plus particulièrement celles de Bouar, ne cessent de dégrader ce dernier temps après la tentative d’assassinat samedi d’un journaliste de la radio Maïgaro par un agent de police, puis, 24 heures plus tard,  l’agression mortelle au couteau dimanche d’un père de famille par un élément des forces armées centrafricaines, de surcroît originaire de la ville.

D’après les témoins de la scène contactés par CNC, le suspect, un soldat de l’armée nationale, aurait agi « sous l’emprise d’un esprit maléfique » que de son propre gré. À en croire  leurs propos, les deux hommes, quelques minutes plutôt avaient échangé des mots, mais rien n’indiquait que l’un pourrait agresser l’autre de cette manière.

Selon eux, tout est parti d’une simple commande du suspect dans une cafétéria située au centre-ville de Bouar. La gérante, malade au moment de la commande, ne pouvait pas la préparer. Elle demande à son cadet de le faire, mais le suspect refuse le service du jeune homme. C’est là qu’intervient la victime pour expliquer au suspect l’état de santé de la gérante, qui est par ailleurs sa fille adoptive. Malgré son explication, le suspect refuse en bloc et exige toujours que c’est la gérante qui doit le servir.

Alors que la victime s’apprêtait tranquillement pour quitter le lieu, le suspect l’interpelle puis la poignarde à trois reprises avec son couteau commando.

Transportée d’urgence à l’hôpital, la victime succombe de ses blessures quelques minutes plus tard.

Choqués, des centaines des jeunes se sont regroupés ce lundi dans la matinée au quartier Gandia avec un objectif de transporter le corps de la victime jusqu’au camp militaire Leclerc afin de manifester leur mécontentement. Grâce à l’intervention des notables locaux, le calme est revenu, et les jeunes se sont calmés.

Pour l’heure, la brigade territoriale de la gendarmerie de Bouar est saisie de l’affaire, et les enquêteurs sont déjà à pied d’œuvre pour tenter de déterminer les circonstances de cet assassinat crapuleux.

 

 Gervais Lenga

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