Ville morte dans les régions anglophone du Cameroun

Publié le 27 août 2019 , 7:27
Mis à jour le: 27 août 2019 7:27 pm
Un policier alerte près de l'entrée du congrès du Front social-démocrate du Cameroun (SDF) à Bamenda. (Image d'archives)
Un policier alerte près de l’entrée du congrès du Front social-démocrate du Cameroun (SDF) à Bamenda. (Image d’archives)

 

Au Cameroun, les activités sont bloquées dans plusieurs localités anglophones du pays en raison du mot d’ordre lancé par les séparatistes appelé ‘Lockdown’.

Les ‘lockdown’ sont des villes mortes de plus de dix jours. Pour les séparatistes, c’est une façon de couper les régions anglophones, c’est-à-dire Nord-ouest et Sud-ouest du Cameroun, du réseau des autres régions du pays.

Pendant ces périodes pas d’activité, pas de circulation : les habitants sont appelés à rester chez eux par les les groupes armés nés de la crise qui secoue depuis plus de 3 ans le Nord-ouest et le Sud-ouest du Cameroun.

Le centre commercial de Bamenda est resté vide ce mardi et les magasins fermés. Quelques automobilistes ont circulé aux premières heures de la journée mais, au fur et à mesure, les rues se sont vidées.

Certains commerçants ont quand même regagné leurs lieux de commerce mais n’ont pas ouvert les portes. A Buea, la capitale du Sud-ouest des régions anglophones, une activité timide était visible.

 

 

“La condamnation des séparatistes va donner raison aux extrémistes”

Il règne cependant une confusion sur la durée du ‘Lockdown’ car trois communiqués ont été rendus publics par trois factions armées. La première mentionne trois semaines de ville morte à compter de ce mardi, le second évoque deux semaines à compter du 2 septembre, qui est la date de la rentrée scolaire, et la dernière faction parle plutôt d’une rentrée morte en zone en anglophone.

Pour veiller à ce que ce ‘lockdown’ soit respecté les groupes armés s’attaquent à ceux qui ouvrent les commerces. Des coups de feu retentissent souvent et l’armée est déployée sur le terrain pour se lancer aux trousses des hommes armés.

 

©BBC Afrique

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