Un redoutable chef Anti-Balaka assassiné par les UPC à Kouango.

Publié le 30 septembre 2019 , 6:22
Mis à jour le: 30 septembre 2019 6:22 pm
Les miliciens Anti-Balaka de la République centrafricaine
Les miliciens Anti-Balaka de la République centrafricaine

 

 

Bambari (CNC) – Il s’appelle général Michel Mandakara, redoutable chef Anti-Balaka de la région centre-ouest de la préfecture d’Ouaka, assassiné avec son fils le week-end dernier par les combattants rebelles de l’UPC, a constaté sur place un journaliste de Corbeaunews-Centrafrique (CNC).

 

Selon les témoignages des rescapés de l’attaque interrogés par la rédaction du CNC, la scène macabre s’est déroulée dans le village Bangao, une localité non loin de la sous-préfecture de Kouango, situé à 419 kilomètres au centre-ouest de Bangui, capitale de la République centrafricaine.

Les rebelles, informés de la présence du général autoproclamé Anti-Balaka Michel Mandakara à la place mortuaire de son beau-père au village Bangao ce samedi 28 septembre, ont réussi à boucler le secteur pour le capturer vivant. Ce qui a provoqué un violent combat entre les deux groupes durant des heures.

Malheureusement pour le général Mandakara, il a été mortellement touché par les tirs de ses ennemis qui ont réussi à abattre l’un de ses fils en même temps que deux de ses gardes du corps. Une dizaine des civils ont également péri dans le massacre perpétré par l’UPC sans que cela soit condamné par le gouvernement, censé garantir la sécurité du peuple centrafricain qui les a portés pourtant au pouvoir.

Rappelons que le Général autoproclamé Michel Mandakara, l’un des hommes à abattre de l’UPC dans la région de l’Ouaka, avait échappé de justesse à plusieurs reprises aux traquenards tendus par les combattants rebelles de l’UPC.

Le 20 juin dernier, nous avons annoncé dans un article (à lire ici) qu’un violent accrochage avait opposé les Anti-Balaka et les rebelles de l’UPC dans la localité de Lioto au croisement Bangao-Pende, à 60 kilomètres de Grimari. L’objectif de l’UPC à l’époque c’était de neutraliser Michel Mandakara et ses hommes lors d’un guet-apens bien planifié. Malheureusement pour eux, le piège n’avait pas marché comme prévu.

Voilà trois mois plus tard, l’UPC vient de réussir son coup en assassinant non seulement Mandakara, mais aussi son fils et deux de ses gardes du corps, avec comme dégâts collatéraux l’assassinat d’une dizaine des civils innocents.

En attendant que le gouvernement continue de faire le jeu des groupes armés dans l’espoir de gagner les élections de 2020-2021, le peuple centrafricain n’a que ses yeux pour pleurer et demander au Dieu tout puissant sa protection divine.

 

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