Kenya: un lion échappé du parc national de Nairobi sème la panique
Bangui ( République centrafricaine ) – Un lion a semé la panique mercredi dans quartier résidentiel de Nairobi, en pleine heure de pointe matinale, après s’être échappé du parc national de la capitale kényane.
Le jeune mâle avait été vu par des résidents paniqués dans un fossé à Ongata Rongai, une zone résidentielle du sud de la ville, qui borde le parc. Le Kenyan Wildlife Service (KWS), organe public de gestion de la faune, est intervenu sur place, où une foule s’était rassemblée pour observer l’animal. “Le lion a pu être touché par une flèche, immobilisé et transféré en sécurité vers les structures vétérinaires pour l’observer et lui mettre un collier avant qu’il ne soit relâché dans le parc”, a déclaré KWS dans un communiqué. “La panique que ce lion a causé était énorme, les enfants sont allés en retard à l’école, de même que les gens à leur travail”, a réagi Roselyn Wangare, une étudiante. Jackson Mwangi, un habitant d’Ongata Rongai, a estimé que KWS devait améliorer la sécurité autour du parc. “Au final, il s’agit de notre sécurité, le parc n’est pas bien sécurisé et c’est pourquoi les animaux s’échappent”, a-t-il relevé. Le parc est partiellement entouré de clôtures électriques mais pas complètement, ce qui permet la migration traditionnelle d’animaux à la recherche de pâturage.Il n’est qu’à sept kilomètres du centre de Nairobi et ce n’est pas la première fois que des animaux errent dans cette ville de plus de quatre millions d’habitants.En décembre 2019, un lion avait tué un homme après s’en être échappé, tandis qu’en mars 2016 un animal avait été abattu après s’être glissé hors du parc et avoir attaqué et blessé une personne. En février 2016, deux lions avaient erré pendant une journée dans Kibera, un bidonville densément peuplé situé non loin, avant de retourner dans le parc.Outre les lions, des espèces menacées comme les léopards, les rhinocéros et les buffles vivent dans le parc, sur fond de gratte-ciel.Les grands félins sont soumis à une pression croissante, Nairobi, une des villes d’Afrique à la croissance la plus rapide, s’étendant dans d’anciennes zones de migration et de chasse.Les défenseurs de la nature estiment que les lions vivaient dans cette zone avant les habitants et donc ne “s’échappent” pas du parc et ne “s’égarent” pas en ville : ce sont les hommes qui envahissent leur habitat.
Avec AFP/VOA
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