Travail des enfants : comment la ministre Annie-Michelle Mwanga rate la cible

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
La ministre du travail, Annie-Michelle Mwanga, promet de sauver les enfants centrafricains du travail forcé. Sauf qu’à Bangui, sa réunion bien ficelée n’a rien changé. Elle tire à côté : la galère des familles, voilà le vrai drame qu’elle refuse de regarder en face.
En effet, lundi dernier, , la ministre du Travail, madame Annie-Michelle Mouanga, a réuni du beau monde à Bangui pour l’Alliance 8-7, vantant une lutte acharnée contre le labeur des enfants. Elle a dressé un tableau sombre : des gosses enchaînés aux mines par des groupes armés. Mais sur le terrain, c’est une autre histoire. À Boda, les petits creusent l’or par nécessité, pas sous la contrainte. Les milices armées, elles, se contentent de prélever leur part, parfois la moitié des gains vendu, pendant que les familles ploient sous la misère. Même topo à Baboua ou Koundé : ce sont les enfants qui, poussés par la faim, vont chercher de quoi vivre, pas des chefs de guerre qui les y traînent.
Le hic, c’est que la ministre Annie-Michelle Mwanga semble perdue. Elle laisse entendre qu’interdire l’accès des mines aux enfants serait une victoire. Mais face à leur détresse, quelle solution propose-t-elle ? Rien de clair. Si les gamins quittent les puits, ils ne fileront pas s’asseoir en classe : ils iront vendre des bricoles au marché ou biner un champ pour quelques billets. L’argent, c’est leur survie, pas un caprice. Et l’idée des cantines scolaires de Touadera , alors ? Donner un repas pour les retenir à l’école, ça part d’un bon sentiment. Sauf que ça ne suffit pas. Un bol de riz ne remplace pas les besoins d’une famille entière, et les enfants le savent : ils retourneront chercher des sous ailleurs.
C’est là que le bât blesse. La ministre Annie-Michelle Mouanga et ses partenaires internationaux alignent des réunions, des discours bien tournés, mais où sont les mesures qui frappent juste ? Soutenir les parents pour qu’ils n’aient plus à envoyer leurs petits trimer ? Rendre l’école gratuite, équipée, attractive ? On cherche encore. À la place, Mwanga préfère des plans flous, des promesses qui sonnent bien à l’étranger mais s’évanouissent ici. Pendant ce temps, les mômes de 14 ans portent des sacs d’eau ou cassent des cailloux, parce que la pauvreté ne leur laisse pas d’autre porte.
Elle rate aussi le tableau d’ensemble. Les mines ne sont qu’un morceau du problème. Dans les campagnes, les enfants labourent les champs familiaux ; en ville, ils vendent des sachets pour deux sous. Ce n’est pas l’œuvre de milices, mais d’un pays où la galère frappe durement, ou la débrouille est reine. La ministre Annie-Michelle Mouanga devrait le savoir, pourtant elle s’égare dans des raccourcis simplistes. Résultat : sa politique tourne à la comédie, et les Centrafricains attendent toujours des réponses qui tiennent la route. Sans une stratégie solide, interdire ou nourrir à moitié, c’est perdre du temps. Mwanga doit viser mieux, et vite….
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