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Touadera : Un président illégitime et illégal selon Jean Serge Wafio

Touadera : Un président illégitime et illégal selon Jean Serge Wafio

 

Jean-Serge Wafio, Président du PDCA
Jean-Serge Wafio, Président du PDCA

 

 

Bangui, 20 juin 2023 (CNC) — Après plus de sept ans de gouvernance sous la présidence de Faustin Archange Touadera, Jean Serge Wafio, président fondateur du Parti Démocratique Centrafricain (PDCA), accuse ouvertement le chef de l’État d’être illégitime et illégal dans l’exercice de ses pouvoirs. Dans un réquisitoire sans concession, il expose les raisons de son accusation et met en lumière les conséquences désastreuses de cette présidence controversée.

Ci-dessous, l’extrait du document du Président Jean-Serge Wafio :

 

 

En ma qualité de Citoyen Centrafricain et de Président Fondateur du Parti Démocratique Centrafricain-PDCA,

J’accuse TOUADERA  Faustin Archange, illégitime et illégal Président de la République, usurpateur des

pouvoirs du Peuple Centrafricain.

 

  • POURQUOI J’ACCUSE TOUADERA ?

Après sept (7) ans et quatre (4) mois de gestion des pouvoirs du Peuple Centrafricain, usurpés par TOUADERA, nous revoilà pour la énième fois à la case départ avec plusieurs incertitudes et dans un désordre à tous les niveaux qui pourraient nous empêcher de bien capitaliser les inconséquences de notre histoire socio-politique peu glorieuse, de nous transcender de nos mesquines considérations et de nous organiser pour nous relever politiquement, nous refonder socialement et nous construire économiquement dans la vérité, la paix et la solidarité après les sombres années d’hyperbolismes souffrances, d’horribles affres et exactions, de déshumanisation et de bestialisassions qui ont fait de l’Oubangui-Chari, hier, et de Centrafrique, aujourd’hui,

  • Un Etat néant à cause de nombreux gâchis politiques sur fond d’exclusions pour ambitions personnelles démesurées,
  • Un Peuple éclaté en mosaïques communautaristes à cause des mensonges d’Etat, du terrorisme d’Etat, du mercenariat d’Etat, des rackets d’Etat, de déplacements forcés de la population pour des prédations, d’ethnocides, de génocide et de racialisation confessionnelle,
  • Une atonie économique politiquement organisée et entretenue pour des intérêts exclusifs et/ou égoïstes,
  • Un Etat paria et isolé diplomatiquement à cause de la mafia,
  • Du bradage de la nationalité centrafricaine à des mafieux de tous bords.

En fonction des considérations sus-évoquées, nous Centrafricains, sommes tenus de nous faire violence, de devenir de stratèges politiques et économiques, de mutualiser nos génies, de nous déterminer en toute intelligence politique partagée, de déterminer de nouveaux paradigmes politico-socio-économiques pour l’organisation et la gestion d’une transition pénitentielle après avoir booté cet illégitime et illégal Président TOUADERA du fauteuil présidentiel. Pour ce faire, nous devons nous inspirer de certaines valeurs ancestrales positives, des expériences réussies des autres pour nous mobiliser sur la base des valeurs républicaines de dignité, d’égalité, de laïcité, d’écoute, de solidarité et d’interpellation collective, en nous posant les quelques vraies et bonnes questions ci-après.

  • Comment capitaliser dans l’intérêt du Peuple Centrafricain toutes les inconséquences socio-politiques vécues ?
  • Quel modèle de société et quelle forme de régime politique s’imposent après les 63 ans de tâtonnements et de gâchis politiques ayant induit la néantisation du pays ?
  • Comment désormais organiser les délégations et les gestions des pouvoirs politiques, sociaux et économiques pour une effective symbiose nationale, la construction du pays et une prospérité future partagée ?
  • Quelles sont et seront les ressources indispensables disponibles ou à trouver ?

Les idoines réponses à ces quelques fondamentales questions sont et seront fonction de notre sérieux politique, des sacrifices et dépassements de soi, parce que nous devons maintenant porter nos propres croix pour questions d’irresponsabilité et de complicité partagées : Sérieux politique, volonté politique, détermination politique, réalisme et pragmatisme politiques, nous obligent à nous concerter, à partager ou confronter nos différentes visions politiques pour un schéma consensuel de sortie de crise de manière rédemptrice, avec comme déterminant objectif, chasser TOUADERA, qui porte la poisse partout, du Palais de la Renaissance qu’il occupe illégitimement et illégalement, d’où mes accusations ci-après, au regard de nombreuses dispositions de la Constitution de la République et celles du Statut de la Cour Africaine de Justice…..

 

  • PARCE QU’IL A VOLONTAIREMENT ET SCIEMMENT REFUSE D’ASSUMER SES OBLIGATIONS CONSTITUTIONNELLES,

 

Notamment,

  • Pour n’avoir pas fait la fierté du Peuple Centrafricain au regard des 7 premiers paragraphes du préambule de la Constitution du 30 mars 2016 ;
  • Pour n’avoir pas assumé les obligations régaliennes contenues dans les articles 1, 3, 5, 8, 9, 11 et 15 de la Constitution du 30 mars 2016 ;
  • Pour inobservation, violations répétées et non-application de nombreuses dispositions, notamment les articles 23 et 27 de la Constitution du 30 mars 2016 ;
  • Pour usurpation de la souveraineté nationale par moyen de coup d’Etat constitutionnel béni par l’Autorité Nationale des Elections et la Cour Constitutionnelle, le 18 janvier 2021, au mépris des articles 26 et 28 de la Constitution du 30 mars 2016 ;
  • De n’avoir pas observé ou d’avoir violé les dispositions de l’article 60 alinéa 2 de la Constitution du 30 mars 2016 ;
  • Pour avoir dilatoirement accordé une amnistie aux groupes armés pour une alliance contre nature, à l’issue du dialogue de Khartoum (Soudan) décrié par l’opinion populaire nationale ;
  • Pour avoir nommé dans les différents gouvernements successifs des membres des groupes armés et des bourreaux du Peuple Centrafricain, au mépris de l’interdiction constitutionnelle
  • Pour n’avoir pas incarné, symbolisé l’unité nationale, déstructuré et déconstruit les Forces Armées Centrafricaines et avoir inféodé le pouvoir judiciaire, faits proscrits par l’article 33 de la Constitution du 30 mars 2016 ;
  • Pour avoir enfreint l’article 34 alinéa 1 de la Constitution du 30 mars 2016, en pratiquant de manière illicite la commercialisation d’or et de diamants ;
  • D’avoir violé les articles 151, 152 et 153 de la Constitution du 30 mars 2023 ;
  • Pour n’avoir pas mis en place le Sénat dans le délai constitutionnel prescrit par l’article 155 de la Constitution du 30 mars 2016 ;
  • Pour avoir corrompu financièrement les Députés des 6ème et 7ème Législatures, les membres de l’Autorité Nationale des Elections et ceux de la Cour Constitutionnelle, acte de haute trahison conformément à l’article 28 I du Protocole portant amendements au Protocole portant Statut de la Cour Africaine de Justice ;
  • Pour avoir créé une milice criminelle ‘’les requins’’, en violation de l’article 28 G du Protocole portant amendements au Protocole portant Statut de la Cour Africaine de Justice ;
  • Pour avoir recouru aux mercenaires de la société Wagner et rwandais pour sécuriser son fauteuil présidentiel, en violation de l’article 28 H du Protocole portant amendements au Protocole portant Statut de la Cour Africaine de Justice ;
  • Pour exploitations illégales des ressources naturelles du pays par les mercenaires de la société Wagner, proscrites par l’article 28 L bis du Protocole portant amendements au Protocole portant Statut de la Cour Africaine de Justice ;
  • Pour avoir fait agresser et tenter de déstabiliser le Tchad par moyen des mercenaires de la société Wagner et les opposants au régime du Président DEBY ITNO MAHAMAT, faits proscrits par l’article 28 M du Protocole portant amendements au Protocole portant Statut de la Cour Africaine de Justice ;

 

Par un méchant refus, il s’est fait hors la loi et la place du hors la loi n’est pas dans la cité. Je me réserve le droit de déposer, au moment qu’il faut, des plaintes auprès des tribunaux en France, en Centrafrique et au niveau de la Cour Africaine de Justice.

 

WAF IO  Jean  Serge

                                                                                                         Président Fondateur du PDCA

 

 

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