Touadéra, roi de la 7e République : une dictature qui ne dit pas son nom

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
À Bangui, le pouvoir de Faustin-Archange Touadéra ne se cache plus derrière des faux-semblants. Ce qui était censé être une présidence légitime s’est mué en un règne autoritaire, drapé dans les habits d’une 7e République autoproclamée.
Les faits parlent d’eux-mêmes : arrestations sans motif, opposants muselés, et une Constitution triturée pour garantir un troisième mandat sous la couverture de la la 7e République. L’Hirondelle, dans son édition du 24 février 2025, ne mâche pas ses mots : depuis l’arrestation d’Armel Sayo, une vague de répression s’abat sur le pays, visant quiconque ose défier le régime. Des enlèvements ciblés dans la capitale, des militants politiques traqués, et une psychose qui étouffe les voix dissidentes. Voilà le visage de cette “démocratie” centrafricaine.
Touadéra ne règne pas seul. Il s’appuie sur un cercle fidèle, une cour d’obligés qui prospèrent pendant que le peuple s’enfonce dans la misère. Les manifestations pour son troisième mandat, selon ses proches, le premier de la 7e République, décrites dans Le Démocrate comme des parades de “jeunes soudoyés”, ne trompent personne. Ce ne sont pas des élans populaires, mais des mises en scène payées pour faire croire à un soutien de façade. Pendant ce temps, 70 % des ménages vivent sous le seuil de pauvreté, selon une étude de l’ICASEES citée par le même journal. L’argent des Centrafricains disparaît dans les poches des puissants ou finit chez Wagner, ces mercenaires russes qui tiennent le pays en laisse, comme le déplore Le Langage.
Et que dire de la justice de la 7e République ? Une farce. Prenez Marguerite Nzapaoko-Kongbo, proche du pouvoir, accusée par Médias Plus de détournement et de faux documents pour s’accaparer les biens d’un défunt. Elle esquive les procès, portée par une impunité que seul un régime complice peut offrir. Pendant ce temps, Touadéra et ses alliés changent les règles du jeu. La Constitution, modifiée en 2023 pour bannir les binationaux de la course à la présidence, élimine des rivaux comme Anicet Georges Dologuélé ou Crépin Mboli-Goumba, selon Le Démocrate. Un coup politique habile, mais qui pue la peur de perdre face à une opposition qu’on refuse d’affronter à la loyale.
Le roi de la cette 7e République ne tolère aucun défi. Le BRDC, qui réclame un dialogue inclusif, se heurte à un mur, comme le rapporte Le Langage. Touadéra préfère ses mercenaires et ses soutiens rwandais à un vrai débat avec son peuple. L’armée nationale ? Un souvenir lointain, laminé sous son règne, incapable de protéger les Centrafricains, d’après le même journal. À la place, des panneaux solaires dans Bangui, vantés comme un progrès, alors que les provinces n’ont ni eau ni écoles dignes de ce nom, selon Médias Plus. Un décor clinquant pour masquer un pays à l’agonie.
Touadéra se croit intouchable, un monarque au-dessus des lois, entouré de vassaux qui pillent et répriment en son nom. Mais les Centrafricains ne sont pas dupes. Chaque arrestation, chaque manifestation bidon, chaque promesse vide creuse un peu plus le fossé entre ce pouvoir et un peuple qui mérite mieux qu’un roi autoproclamé.
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