Touadera et Wagner, une alliance obscure derrière les crimes contre l’humanité en Centrafrique.
Bangui, 15 février 2024 (CNC) – Au cœur de la République centrafricaine, une toile obscure de plusieurs crimes relevant de la compétence de la CPI, se dessine depuis 2018. Elle mêle les actes odieux des mercenaires de Wagner aux méandres d’une complicité présidentielle troublante. Dans ce récit complexe intitulé “Wagner et Touadera : le sombre Pacte qui permet les atrocités,” la vérité commence à émerger de ces ombres. Les crimes impitoyables de Wagner, désormais éclairés par la protection de Faustin Archange Touadera, révèlent une réalité où la politique et la violence s’entrelacent de manière inquiétante. Plongeons dans les dédales de cette tragédie, où la clarté tarde à percer, mais où l’obscurité de cette alliance soulève des interrogations cruciales sur le destin de la nation centrafricaine.
La confirmation tardive par les autorités centrafricaines de la présence de Wagner en République centrafricaine par peur d’endosser toutes les responsabilités, a engendré des implications profondes, mettant en lumière la complexité du paysage politique et militaire. Alors que le président putschiste Faustin Archange Touadéra avait antérieurement nié catégoriquement sur RFI, France 24 et Jeune Afrique toute association contractuelle avec la société Wagner, l’évolution récente dépeint une réalité qui échappe à la simple dichotomie de libérateurs ou envahisseurs.
Quelque mois plus tard de la confirmation de ce groupe sur le territoire centrafricain, à défaut d’apercevoir une fumée blanche, commençait à apparaitre un éclairage sombre et cru sur la relation entre la République centrafricaine et les mercenaires russes de ce groupe Wagner, illustrant ainsi une dynamique complexe d’alliances et de contrôle. Le passage prématuré et définitif d’Evgueni Prigojine fondateur du groupe Wagner au-delà des frontières entre Dieu et les Hommes, a accentué cette complexité, avec Wagner revenant sous l’égide directe de l’armée fédéral russe. Ce changement soulève des interrogations sur la souveraineté nationale centrafricaine et sur la façon dont le gouvernement gère cette nouvelle réalité.
Le projet de la création d’une base permanente de Wagner en Centrafrique qui s’occupera de toutes les Régions d’Afrique centrale et de l’Ouest, impulsée par le gouvernement, a consolidé leur emprise sur divers secteurs du pays. Cette expansion englobe non seulement les opérations militaires, mais s’étend également aux institutions clés, créant un paysage où les mercenaires russes influencent directement les décisions politiques et économiques.
Les conséquences de cette mainmise se font sentir de manière disproportionnée sur la population centrafricaine. Les petits et grands commerçants musulmans, les officiers de l’armée nationale, et les hommes politiques sont devenus les cibles privilégiées de ces mercenaires Wagner. Les implications pour la stabilité socio-économique du pays sont alarmantes, créant une atmosphère de peur généralisée et sapant la confiance dans les institutions.
Parallèlement, l’influence néfaste de Wagner se répercute au sein des forces armées centrafricaines, de la gendarmerie, de la police nationale, exacerbant les divisions et compromettant l’intégrité des institutions du pays. Les soldats, les gendarmes, les policiers centrafricains, imprégnés du comportement brutal des mercenaires russes lors de leurs différentes formations, perdent progressivement leur autonomie d’action, transformant toutes les institutions militaires et sécuritaires du pays en une force supplétive aux ordres de forces étrangères de Wagner.
Dans ce contexte, la variabilité des événements prend une importance cruciale. Les fluctuations constantes dans les stratégies de Wagner et les réponses du gouvernement créent un environnement instable, où la population est laissée dans l’incertitude quant à l’avenir du pays. Les répercussions sur la vie quotidienne, notamment pour les habitants des provinces vulnérables, sont palpables avec le vide des villages à l’approche des mercenaires russes.
Pourtant, malgré cette complexité, les crimes attribués à Wagner continuent de proliférer. L’absence d’une réponse internationale robuste soulève des questions sur la capacité des organes tels que l’ONU et les ONG à influencer le cours des événements. La communauté internationale semble impuissante face à cette réalité, laissant les Centrafricains livrés à eux-mêmes pour affronter les ravages quotidiens causés par Wagner.
En un mot, en 2024, la République centrafricaine se retrouve à la croisée des chemins, confrontée à la complexité de la présence de Wagner. Entre la reconnaissance tardive, les implications géopolitiques et les conséquences désastreuses sur la population, la question de savoir si Wagner agit en tant que libérateurs ou envahisseurs demeure complexe. La situation exige une analyse approfondie et une action internationale coordonnée pour restaurer la stabilité et l’honneur perdus de la nation centrafricaine.
Par Alain Nzilo
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