Touadéra allume le feu au MLPC : Ziguélé sort les griffes
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
Le président du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) dénonce une tentative de démantèlement de son parti par le pouvoir. Une nouvelle étape dans l’amenuisement des voix dissidentes en République centrafricaine.
Dans les couloirs du Palais de la Renaissance à Bangui, la scène détonne en ce 27 décembre 2024. Le président Faustin Archange Touadéra, alias Baba Kongoboro, accueille tout sourire un groupe de dissidents du MLPC. Ces derniers, pourtant sous sanctions disciplinaires et poursuites judiciaires, paradent devant les photographes.
“C’est un coup de poignard dans le dos de la démocratie”, tonne Martin Ziguélé, le président du MLPC élu lors du quatrième congrès ordinaire du parti en mars 2020. “En recevant des personnes sanctionnées qui usurpent notre logo et nos emblèmes, le président Touadéra dévoile son jeu : briser l’opposition pour régner sans partage“.
L’opération anti-MLPC a démarré en avril 2022. D’abord, l’apparition d’un mystérieux “MLPC Courant Originel” (MLPC-CO), rapidement scindé en deux entités rivales. Puis, la création d’un “bureau politique provisoire” par des individus absents des registres du parti. Une stratégie en trois temps qui porte la signature du pouvoir, selon Ziguélé.
“Le président finance ces manœuvres pour nous affaiblir et transformer le MLPC en satellite du MCU [le parti présidentiel]”, assène le leader de l’opposition. Un scénario qui s’inscrit dans une tendance plus large : pour la première fois depuis 1993 et l’avènement du multipartisme, l’Assemblée nationale ne compte plus aucun groupe parlementaire d’opposition.
“Les députés changent de camp comme de chemise grâce à la modification du règlement intérieur qui autorise le nomadisme politique”, explique un observateur de la vie politique centrafricaine. Une disposition maintenue dans la nouvelle Constitution, malgré les protestations.
Le MLPC refuse de plier. “Nos militants l’ont montré lors du défilé du 1er décembre : on ne nous imposera pas nos dirigeants par la force”, martèle Ziguélé. Le parti a saisi la justice, “dernier rempart contre l’oppression qui cherche à casser la démocratie centrafricaine”.
À 47 ans d’existence, le MLPC, né dans la lutte contre la dictature impériale de Bokassa, promet de résister. “Notre devise pourrait être celle de Paris : on flotte toujours mais on ne coule jamais”, sourit Ziguélé. Un message de défi au pouvoir, alors que 2025 pointe à l’horizon.
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