Apprécié des paramilitaires de Wagner, il est en conflit avec un proche du président Faustin-Archange Touadéra, le colonel Wananga.
Rédigé par Africa Intelligence
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le samedi 24 décembre 2022
Tensions au sein de la garde présidentielle
La garde présidentielle, officiellement appelée groupement spécial chargé de la protection républicaine (GSPR), connait une période de turbulences sans précédent depuis l’arrivée au pouvoir de Faustin-Archange Touadéra. Les tensions entre sécurocrates, déjà fortes ces derniers mois, sont montées d’un cran. L’un de ses membres emblématiques, le lieutenant Julien Rafaï, est en fuite depuis plus d’une semaine et se cache dans la capitale en attendant de pouvoir plaider sa cause auprès du président centrafricain, revenu de l’étranger ce lundi.
Il est recherché par son supérieur, le colonel Igor Seregaza, directeur général adjoint du GSPR, pour être mis aux arrêts pour cause d’insubordination”
Cadre haut placé dans le dispositif sécuritaire établi autour de Touadéra, le lieutenant Rafaï a été l’un des premiers membres des “Requins’, milice informelle fondée au sein du parti présidentiel, le Mouvement des cœurs unis (MCU), et désormais principalement active dans les rangs de la garde présidentielle. Ce groupe, particulièrement craint par l’opposition, est chargé de missions extrajudiciaires pour le compte du pouvoir. Le lieutenant Rafaï est par ailleurs un élément apprécie des paramilitaires russes de Wagner, proche de la GP.
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Le directeur général sur un siège éjectable ?
Cependant, le lieutenant s’est attiré l’inimitié du colonel Jules Wananga, autre cadre de la GP et proche du colonel Seregaza, Le colonel Wananga, parent de Faustin-Archange Touadéra, issu comme lui de l’ethnie Ngbaka – mandja, est très souvent garde du corps rapproche du président lors de ses apparitions publiques. Wananga se méfie de son lieutenant, quant à lui parent de l’opposant en vue Crépin Mboli-Goumba.
Le colonel Wananga, qui fut partie des faucons de la GP, pousse le président à écarter son directeur général, le général Alfred Service, surnommé “Lapadjo”, à ses yeux trop modéré envers les opposants. Il avait tente ces derniers mois, avec l’aide de Rodolphe Héritier Doneng, un des fondateurs des Requins et directeur de cabinet du ministre des sports, de pousser Lapadjo vers la sortie. Le plan consistait à placer celui-ci à la tête du Comité national olympique centrafricain.
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