Tchad : une soixantaine d’ex-rebelles bénéficiant d’une amnistie ont été libérés, affirme le ministre de la Justice
Une soixantaine d’ex-rebelles bénéficiaires de l’amnistie des atteintes à l’intégrité de l’Etat, ont été officiellement libérés, a annoncé lundi le ministre tchadien de la Justice chargé des droits humains, Djimet Arabi.
Au total, 58 détenus dans la maison d’arrêt d’Amsinéné, située à la sortie nord de N’Djaména, capitale du Tchad, ont reçu leurs réquisitions aux fins de non poursuite.
- Arabi a exhorté les bénéficiaires de cette amnistie à “apprécier à sa juste valeur cette perche qui leur a été tendue par le chef de l’Etat”, souhaitant qu’ils deviennent des “citoyens exemplaires épris des valeurs de paix et d’unité nationale”.
Le 31 mai 2018, le président Idriss Déby Itno a signé une ordonnance portant amnistie générale des atteintes à l’intégrité de l’Etat.
“Le cas du général Baba Laddé serait en bonne voie aussi selon nos sources, puisque lui il a été condamné; sa procédure de libération, si cela s’avère vrai, relève d’une procédure particulière”, a affirmé de son côté Jean-Bosco Manga, porte-parole des Actions citoyennes pour l’application intégrale de l’amnistie au Tchad (ACAIAT).
L’ancien chef rebelle tchadien Abdel Kader Baba Laddé, arrêté en République centrafricaine en décembre 2014, a été condamné, le 6 décembre dernier, à huit ans de prison ferme pour détention illégale d’armes, association de malfaiteurs, incendie volontaire et viol par une cour criminelle siégeant dans la capitale.