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Surveillance et abus sur l’axe Bangui-Mbaïki, au sud-ouest de la RCA

Surveillance et abus sur l’axe Bangui-Mbaïki, au sud-ouest de la RCA

 

Une moto taxi brousse sur la route de Mbaïki
Une moto taxi brousse sur la route de Mbaïki, au sud-ouest de la RCA. CopyrightCNC

 

 

Bangui, 17 mars 2024 (CNC)  

 Dans un souci de transparence et de lutte contre la corruption sur les routes, une enquête de la cellule de veille contre la corruption  a révélé d’importantes exactions sur l’axe Bangui-Mbaïki.

 

La République centrafricaine est confrontée à un problème persistant de corruption et d’abus d’autorité, particulièrement mis en évidence par les récentes révélations d’une unité de vigilance contre la corruption. Cette unité a mené des investigations approfondies sur l’axe de Mbaïki, du 4 au 11 mars, révélant des pratiques inquiétantes d’agents de l’Etat.

 

Lutte contre la corruption :

 

Les missions d’enquête de La cellule de veille contre la corruption, coordonnées par William Mossua – Guindo, superviseur de l’unité de vigilance, ont débuté à la suite de plaintes spécifiques de chauffeurs de motos-taxis. Ces chauffeurs ont fait état de demandes de pots-de-vin de la part d’agents de gendarmerie de la brigade motorisé, sans qu’aucun reçu ne leur soit délivré.

« Au niveau de Sambas, nous avons été approchés par tous ceux qui passaient, en particulier les chauffeurs de taxi-moto qui se plaignaient que des agents de l’État de la brigade motorisée exigeaient de l’argent sans donner de reçus », témoigne Mossua-Guindo.

 

Irrégularités surprenantes

 

L’équipe s’est ensuite déplacée vers la barrière de Sékia, où elle a découvert l’utilisation d’auxiliaires civils dans des rôles de contrôle, une pratique formellement interdite en raison d’implications sécuritaires.

« En arrivant à la barrière de Sékia, nous avons été surpris par un auxiliaire civil qui nous a vus et s’est enfui », rapporte Mossua-Guindo, soulignant le manque de supervision adéquate et le mépris des procédures établies.

 

Conséquences inquiétantes

 

La situation s’est aggravée avec la découverte d’un individu soupçonné d’être un rebelle, après avoir passé avec succès ces contrôles.

« C’est un constat amer car ce présumé rebelle disant de 3R est passé la barrière de Sékia avant d’arriver à Pissa », note le superviseur, mettant en lumière les défaillances dans l’exécution des contrôles de sécurité. Cette affaire illustre non seulement les failles du système, mais aussi les risques posés à la sécurité et au bien-être de la population.

 

Un appel à l’action

 

La cellule de vigilance contre la corruption ne se contente pas de tirer la sonnette d’alarme, elle appelle à des actions concrètes.

« Nous appelons vraiment nos citoyens qui se trouvent à ces barrières et qui se consacrent à ce travail à le faire correctement pour éviter que la population n’en subisse les conséquences », conclut Mme Mossua-Guindo. C’est un appel à la responsabilité et à l’intégrité de la part des agents de l’Etat, mais aussi à la vigilance de la population.

 

Les révélations sur l’axe Bangui-Mbaïki exigent des réformes urgentes pour rétablir la confiance et la sécurité.

 

Par Anselme Mbata

 

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