Succession André KOLINGBA : une mafia au cœur du système judiciaire.

Publié le 4 février 2024 , 5:15
Mis à jour le: 4 février 2024 11:31 am

Succession André KOLINGBA : une mafia au cœur du système judiciaire. 

 

L’ancien président centrafricain André Kolingba, le 19 septembre 1999 à Bangui © AFP
L’ancien président centrafricain André Kolingba, le 19 septembre 1999 à Bangui © AFP

 

 

Bangui, 05 janvier 2024 (CNC) – Jeudi premier février 2024, l’appel du rôle de l’audience de succession du Tribunal de Grande Instance de Bangui a provoqué dans la salle d’audience au bruit similaire à la résonance d’une salle de ciné au quartier combattant à Bangui. Un bruit inattendu qui a fait trembler plusieurs personnes assises et de passage au balcon dudit tribunal. En cause, plusieurs dossiers de la succession André Kolingba qui sont appelés à la barre, contre différentes entités. Des particuliers, comme l’ancien ministre Sylvain Maliko, des sociétés, comme Moov Africa. Subitement, des gros murmures de désapprobation du public se sont éclatés dans la salle et se font entendre depuis le balcon, donnant l’impression qu’ils étaient en train de suivre un match de la Coupe d’Afrique des Nations à l’intérieur, créant ainsi la panique dehors.  

 

La défense de la famille Kolingba est assurée par Maître Paterne Nelo Thanga Giraud, un avocat escroc, corrompu qui affirme d’avoir déjà “empoché le ministre de la Justice ainsi que de nombreux Magistrats “. Aux côtés des 3 enfants du feu Kolingba; Guy Kolingba, Serge Kolingba et Arthur Kolingba, maître Nelo s’est mis à spolier durant des années, tous les autres enfants et spolier également les propriétaires avec la complicité de certains magistrats protégés par le ministre de la Justice Abazène.  

  

Maître Paterne Nelo Thanga Giraud
Maître Paterne Nelo Thanga Giraud

  

Ces différents litiges concernent même des ventes faites par le Général André Kolingba lui-même de son vivant. C’est une première au monde. Après avoir dilapidé les biens en écartant les autres enfants, le quatuor mafieux, Nelo, Guy, Arthur et Serge se promènent dans les villes de la Centrafrique à la recherche des anciennes propriétés vendues par leur père pour contester la vente, en sachant qu’ils ont déjà le ministre de la Justice dans leurs poches. 

 

Ce travail de recherche des anciennes propriétés vendues par leur père, le Général André Kolingba lui-même de son vivant, nécessite un travail callé en profondeur. Ainsi, le quatuor mafieux, Nelo, Guy, Arthur et Serge réparti les tâches. Pendant que le trio Kolingba fils exerce un travail auprès de certains de leurs parents, Maître Nelo, lui, s’occupe des agents de la justice.  

 

Du côté du trio Kolingba fils, leurs frères ethniques Biakete et Kpoussa, sont activés et mis en action avec la promesse d’attribution des terrains pour les uns et des sommes dérisoires pour les autres comme monnaie de récompense en contrepartie. Maître Nelo leur bras judiciaire et juridique, s’est orienté vers les greffiers. Il les paie pour qu’ils soutirent certaines pièces dans le dossier et faire avancer les choses.  

 

D’après les révélations faites par certains greffiers et avocats contactés par la Rédaction en exigeant leurs anonymats, ce que recherche ce quatuor mafieux, Nelo, Guy, Arthur et Serge, ce n’est pas pour protéger le patrimoine familial mais de le brader à leur compte. Aussitôt que Nelo, Guy, Arthur et Serge obtiennent gain de cause sur une propriété, ils la revendent et se partagent l’argent entre eux sans se soucier des autres enfants Kolingba qui ne sont même pas au courant.  

 

D’après ces révélations, c’est sous les manguiers de la Cour d’appel que la complicité entre l’avocat Nelo et les enfants Kolingba Guy, Kolingba Arthur et Kolingba Serge a été découverte quand ils ont aperçu l’avocat véreux Nelo descendre de sa voiture, accompagné de Serge Kolingba. Pendant que Guy Kolingba, ne pouvant pas descendre en raison de son poids, est resté dans la voiture. Guy Kolingba, rappelle un greffier, est un officier de l’armée nationale capable de manger aisément 3 à 4 poulets de chair préparés et servis à table devant. Ce qui rend souvent ses déplacements compliqués. 

 

Mais pour un autre avocat : “ Kolingba André était-t-il un commerçant pour avoir tous ces biens ? “. S’interroge-t-il. Et d’ajouter : ” il a confisqué les biens de l’Etat ainsi que ceux qui appartenaient aux sociétés comme Moura et Gouveia, Ouham Nana. Donc l’Etat doit récupérer tous ces biens”. Et de conclure : ” Vous savez que ces malfaiteurs fils ont tellement escroqué les gens que l’un d’eux, Arthur Kolingba, a été envoûté et malade depuis quelques années. Il a été évacué à l’étranger et paraît-t-il qu’il délire “. 

 

Les enfants du feu Kolingba André sont pourtant une soixante d’héritiers. Les autres, étant des ignorants, ils ne savent rien et sont au courant de rien de ce que font Guy, Arthur et Serge. Deux d’entre eux ont confirmé à la Rédaction que chacun des enfants a reçu 2000 m2 à Mboko. Loin, très loin de la saga. 

 

Ce qui est étrange dans cette affaire, c’est la remise également en cause des ventes effectuées par le feu Général André Kolingba de son vivant. C’est le cas du dossier Maliko. Comment des magistrats peuvent-ils accepter ça ? 

 

Cette mafia est à l’origine actuellement d’une crise profonde à la chambre civile et commerciale de la Cour de Cassation. 

 

Nous reviendrons sur l’affaire de la Cour de Cassation bientôt. 

 

Par Gisèle MOLOMA

 

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