(Corbeau News Centrafrique), 04-10-2015.
SON EXCELLENCE DENIS SASSOU-NGUESSO, MÉDIATEUR DE LA CRISE CENTRAFRIQUE.
A
Objet : Désignation du Présidium du forum de réconciliation.
Excellence Monsieur le Médiateur,
Considérant la nécessité de déterminer et fixer les règles de fonctionnement de l’État pour la période de Transition ; les autorités de la transition doivent être conscientes que seuls la tolérance et le dialogue constituent le socle de la paix et de l’unité nationale ; suite à la publication des décrets instituant la mise en place du présidium chargé de piloter la tenue du forum de réconciliation prévue du 27 avril au 04 mai 2015 à Bangui ( République Centrafricaine), le Conseil National de Transition, parlement provisoire vient d’exiger dans l’une de ses déclarations rendues publiques en du date 07 avril 2015 l’abrogation des dits décrets.
Considérant que la Charte constitutionnelle de la Transition dispose en son article 103 :
« Le Chef de l’État de la Transition, le Premier Ministre, les membres du Gouvernement de Transition et les membres du Conseil National de Transition s’engagent de bonne foi à tout mettre en œuvre pour faire aboutir et préserver la réconciliation nationale.
En cas de litige ou de désaccord entre les institutions de la transition, celles-ci s’obligent à s’abstenir de tout recours à la force. Les institutions de la transition s’engagent à privilégier le dialogue et le consensus comme mode de fonctionnement normal et de règlement des conflits. En cas de désaccord persistant, elles s’obligent à recourir, à l’initiative de la partie la plus diligente, au Comité de Suivi mis en place par l’Accord de Libreville et, si nécessaire, au Médiateur de la Crise Centrafricaine voire, au besoin, à la Conférence des Chefs d’État de la Communauté Economique des États d’Afrique Centrale (CEEAC) ».
Malgré le caractère non-consensuel sur la désignation des membres du présidium,aucune institution n’a introduit une requête en vue de solliciter de manière officielle l’intelligence des organes sus mentionnés.
Afin d’éviter une nouvelle crise qui viendra infliger davantage de souffrance au peuple Centrafricain, le Collectif «Touche pas à ma
Constitution » membre actif de la société civile et défenseur de la charte constitutionnelle sollicite en urgence l’arbitrage du Médiateur de la crise Centrafricaine.
Veuillez agréer,Excellence Monsieur le Médiateur, l’expression de notre déférente considération.
Ampliations :
-A son Excellence Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies,
-A Son Excellence Madame la Présidente de la Commission de l’Union Africaine,
-A Son Excellence Monsieur le Président en exercice de la CEEAC,
-A Son Excellence Monsieur le Président de la République Française,
-A Son Excellence Monsieur le Président des USA,
-A Son Excellence Madame la Présidente, Cheffe de l’Etat de la Transition,
-A Son Excellence Monsieur le Président du Conseil National de Transition,
-Pour large diffusion la presse.
Fait à Paris, 09.04. 2015
Le Coordonnateur Général du Bureau Exécutif.
Godfroy- Luther GONDJE- DJANAYANG.