À cause de nombreuses violations de la constitution, des voix s’élèvent de partout dans le pays pour exiger la poursuite et la destitution du Président de la République, monsieur Faustin Archange Touadera. Dans une lettre ouverte adressée au peuple centrafricain, le Président du PARTI DEMOCRATIQUE CENTRAFRICAIN (PDCA), monsieur Jean-Serge Wafio parle lui aussi de poursuite du Président de la République devant les juridictions en France, en Belgique et aux États-Unis pour crimes contre l’humanité.
Ci-dessous, l’extrait de sa lettre ouverte.
PEUPLE CENTRAFRICAIN,
Durant 81 mois, tu as accepté l’inacceptable, en acceptant malgré toi, un déclaré élu Président de la République que tu n’as pas élu, donc, qui n’avait nullement ta confiance populaire en 2015-2016 et qui s’était fait usurpateur de tes pouvoirs politiques le 18 janvier 2021, avec la bénédiction de la Dame DARLAN qu’il remercie actuellement avec une monnaie de singe,
Durant 81 mois, tu as supporté l’insupportable, en supportant malgré toi, les parjures, les multiples violations de la Constitution de la République, l’inobservation des Droits Humains, alors que le parjure et la violation de la Constitution de la République sont deux (2) des causes fondamentales de saisine de la Haute Cour de Justice (article 122) qui n’est pas encore mise en place, mais plus maléfique encore, les parjures du déclaré élu Président TOUADERA constituent une malédiction, selon la sixième vision de ZACHARIE : LE LIVRE QUI VOLE ‘’ Ceci est la Malédiction qui se répand sur la face de tout le pays. Car d’après elle, tout voleur sera chassé d’ici, et d’après elle, tout homme qui jure faussement par mon nom sera chassé d’ici’’ (cf Za 5, 1-4 – oracle de Yahvé -). Non seulement le déclaré élu TOUADERA est usurpateur des pouvoirs du Peuple Centrafricain, mais aussi il a juré faussement sur la Constitution de la République et devant DIEU. Sa place n’est pas à la tête du pays, parce qu’il porte la poisse ;
Durant 81 mois, tu as toléré l’intolérable, en tolérant la mort dans l’âme, les nombreuses tueries-calcinations, les tueries crapuleuses pour trafics d’organes humains, les sacrifices humains périodiques pour consolider un pouvoir usurpé, les ethnocides, la racialisation confessionnelle, traduisant le mépris satanique de ce déclaré élu Président pour la vie humaine, alors que la Charte de MANDÉN de 1222 a consacré et sacralisé la vie humaine en ces termes : ‘’la vie est une vie’’, ‘’une vie n’est pas plus ancienne, ni plus respectable qu’une autre vie, de même qu’une autre vie n’est pas supérieure à une autre vie’’. Cette sacralité ainsi consacrée l’a été conformément au 5ème commandement de DIEU qui interdit de tuer ;
Durant 81 mois, malgré toi, les mensonges d’Etat ont été l’un des moyens privilégiés pour t’abrutir et de manipuler politicienne ment, alors que le 8ème commandement de DIEU interdit de mentir ;
Durant 81 mois, malgré toi, tu as vu ton pays livré en prédation aux mercenaires importés par TOUADERA pour protéger son illégitime fauteuil présidentiel, alors que les articles 28H et 28L Bis, du Protocole Portant Amendement au Protocole Portant Statut de la Cour Africaine de Justice et des Droits de l’Homme ou Protocole de Malabo, interdisent tout recours au mercenariat et l’exploitation illégale des ressources naturelles, ce qui oblige à engager à terme la responsabilité du déclaré élu Président devant cette juridiction africaine ;
Durant 81 mois, malgré toi, tu as vu la Nation Centrafricaine éclatée en mosaïques communautaristes, alors que les articles 33, 43 et 44, de la Constitution de la République que le déclaré élu Président TOUADERA ne cesse de violer depuis le 30 mars 2016, font de lui le garant de l’intégrité de la République et de la symbiose ou cohésion de la Nation, ce qui devrait engager sa responsabilité devant la Haute Cour de Justice qu’il n’a pas mise en place en toute irresponsabilité ;
Et le 23 septembre 2022, le déclaré élu Président TOUADERA a fait l’insolent et l’humiliant bras de fer de se situer au-dessus de la loi, une des dérives dictatoriales caractéristiques pour asseoir son pouvoir personnel, alors que l’ère du pouvoir dictatorial est révolue avec la fin du règne BOKASSA.
Aucun autre Peuple au monde, quel que soit son niveau d’analphabétisme, quelle que soit sa méconnaissance, quelle que soit son ignorance ou ayant vécu dans sa chair, les affres sus-évoquées, ne saurait accepter, supporter ou tolérer ce que tu as accepté, supporté et toléré durant les 81 mois du pouvoir TOUADERA (30 mars 2016-31 octobre 2022) ; même s’il faudrait respecter les préceptes divins ou respecter la pure sagesse ancestrale à propos de l’autorité d’un Chef, ce respect ne doit pas se transformer ni être considéré comme une soumission, parce que le Chef est investi par DIEU pour ‘’ (il) veille sur la patrie’’, et doit respecter son Peuple et ne pas le soumettre.
PEUPLE CENTRAFRICAIN,
Même si, par pur respect des préceptes divins ou de la pure sagesse ancestrale, nous acceptons l’inacceptable, supportons l’insupportable et tolérons l’intolérable, nous devons maintenant faire une introspection collective et réaliser que l’heure a été grave depuis le 23 septembre 2022, et qu’elle est devenue bien plus grave depuis le 24 octobre 2022, et en ce début du mois de novembre 2022, il n’y a aucune visibilité politique, parce que le déclaré élu Président TOUADERA, qui a usurpé nos pouvoirs en 2021, vient de nous prouver que nous ne sommes qu’un Peuple en voie de soumission et que nous ne constituons pas sa préoccupation politique et que seules ses ambitions personnelles démesurées le préoccupent. Donc, TOUADERA est en train de nous amener à faire un saut dans le vide, or tout saut dans le vide est par principe suicidaire.
Pire encore, au regard des alarmantes nouvelles reçues de Bangui courant cette semaine 44 (31 octobre au 06 novembre 2022), une invasion de la République Démocratique du Congo-RDC par les éléments du M23 et les militaires retraités du contingent rwandais de la MINUSCA, installés sur la majorité de notre frontière sud, de Mboki à Mongoumba, soit sur 1200 km, est envisagée par le Président KAGAME avec l’accord de son beau-fils TOUADERA. En prévision d’une fulgurante réaction à cette invasion, le Président TSHISEKEDI a installé des batteries de combats tout au long de cette frontière et en face des villes centrafricaines, avec un impressionnant et lourd dispositif militaire à Zongo, pour un déluge de feux sur Bangui si cette invasion se réalisait. Non seulement, l’usurpateur TOUADERA a répandu la malédiction sur tout le pays, méprise le Peuple Centrafricain, mais il l’expose à un conflit fratricide inutile qui pourrait induire d’incalculables conséquences.
- Quels intérêts ou quels profits le Peuple Centrafricain bénéficiera de cette invasion de la RDC partant du territoire centrafricain, alors que la RDC et Centrafrique sont tous deux membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale-CEEAC ?
- Le déclaré élu Président TOUADERA, a-t-il réellement appréhendé les risques d’implosion-explosion de la sous-région, partant de cette diabolique invasion ?
Mais notre dignité et notre bon sens humains nous commandent d’être très alertes de ce danger patent, mais aussi de savoir être réactifs aux inconséquences politiques du déclaré élu Président TOUADERA, qui ne semble pas se préoccuper des éventuels effets pervers d’un autre danger qui se déroule à plus de 7 000 km de Bangui, la guerre en Ukraine, avec la menace de recourir à l’arme nucléaire, brandie par le Président POUTINE qui semble impuissant face aux manques d’armements, de munitions et à la débâcle des troupes russes en terre slave d’Ukraine, et qui, faute de ne pouvoir gagner aussi rapidement cette foutue de guerre, a déjà cyniquement envisagé d’affamer et de fermer les robinets de gaz et du pétrole pour une partie du monde, provoquer de crises économiques et commerciales pour l’autre partie du monde et faire disparaître certains Etats dans le camp adverse, menaces contre lesquelles les dirigeants politiques conséquents recherchent des alternatives pour soulager les souffrances de leurs Peuples respectifs au cas où la déflagration nucléaire envisagée se réaliserait, lesquelles préoccupations laissent indifférent l’usurpateur ingrat de Bangui, obsédé seulement par la recherche d’une présidence à vie, avec des procédés dilatoires.
Alors que le pays est actuellement confronté à de nombreuses crises, notamment la crise de carburants, celle de l’énergie, une crise alimentaire aigue au degré 4-5 et une carence inacceptable des produits de première nécessité, le déclaré élu Président TOUADERA fait preuve d’une intolérable insouciance politique, n’est obsédé que pour la présidence à vie et ses proches collaborateurs, en véreux, mettent à profit son machiavélisme et ces crises pour s’enrichir éhontément. Alors, il y a lieu de nous interroger :
- Le déclaré élu Président TOUADERA a-t-il réellement pensé à court, moyen et long termes aux conséquences du conflit qui se joue en Europe ?
- Qu’adviendra-t-il de toi, Peuple Centrafricain, si la guerre devient mondiale et entre dans la phase de bombardements nucléaires croisés de toutes les puissances nucléaires en conflit? Le déclaré élu Président a-t-il constitué suffisamment de réserves, notamment alimentaires et de médicaments, concernant les retombées des vents chargés des effets radioactifs qui pourraient souffler jusqu’en Centrafrique ? Et tes enfants et arrières petits-enfants, quel sera leur sort ?
- Peuple Centrafricain, as-tu pensé à toutes ces éventuelles conséquences des menaces brandies par le Président POUTINE qui semble en difficultés de gagner la guerre en Ukraine ?
- Quelles mesures ou alternatives le déclaré élu Président TOUADERA a envisagées pour toi, Peuple Centrafricain, pour pallier aux effets pervers de toutes ces inconséquences à court, moyen et long termes ?
- Pourquoi cette recherche effrénée de l’impossible, ou s’agit-il d’une pure méchanceté d’homme ?
- Ce 3ème mandat recherché par tous les moyens illicites et illégaux, pour permettre seulement à TOUADERA de devenir le tsar de Centrafrique, 33 ans après BOKASSA qui s’était couronné empereur de Centrafrique ?
- S’agit-il de l’obsession du pouvoir à la russe : le pouvoir pour le pouvoir ?
Décidément, l’histoire se répète négativement et se joue mal sur les bords de l’Oubangui, aux eaux boueuses et nauséabondes, car, TOUADERA nous convint par ses inconséquences politiciennes, qu’il n’a pas la stature d’un Chef qui doit veiller sur la patrie. Que toutes celles et tous ceux qui l’ont sorti de nulle part politique, qui l’ont soutenu contre vents et tempêtes et qui ont réussi à le hisser à la tête de la magistrature suprême, fassent leur mea culpa et demandent pardon au Peuple Centrafricain pour les horribles affres, exactions et les souffrances subies et endurées depuis ces 81 mois, et aident, pour acquis de conscience, le Peuple Centrafricain à se débarrasser d’un tel monstre social.
Dans la logique de l’évocation des négativités et nocivités politiciennes de TOUADERA, il y a lieu de relever, in fine, que depuis le 24 octobre 2022, sous l’effet d’une psychopathie avancée, le déclaré Président élu a commis l’irréparable en (1) sacrifiant de manière irrémédiable la Légalité et la Légitimité, (2) en humiliant la Nation Centrafricaine et (3) en consacrant, dans le mépris, son pouvoir personnel par le décret n° 22.454 mettant fin aux fonctions de la Dame DARLAN, foulant ainsi aux pieds les dispositions des articles 99, 100, 102 et 106 de la Constitution de la République c’est-à-dire, il s’est mis au-dessus de la loi, mieux, il s’est fait hors la loi ; et le hors la loi n’a pas droit de cité ; la place du hors la loi est devant le juge pour s’expliquer ou se justifier, parce que l’irréparable ainsi commis ne peut qu’induire le retrait de la confiance populaire, c’est-à-dire le retrait des pouvoirs du Peuple Centrafricain d’entre les mains du déclaré Président élu TOUADERA qui, devenu paria, constitue un réel danger social en ce début du mois de novembre 2022.
S’étant fait volontairement hors la loi, devenu psychopathe politiquement et paria socialement, le déclaré élu Président TOUADERA nous a confié constitutionnellement et malgré lui, en vertu du préambule qui fait partie intégrante de la Constitution du 30 mars 2016, et des articles 22, 23 et 28, le droit de désobéissance civile illimitée et multiforme, et le droit de lui retirer notre confiance populaire, et par voie de conséquence, lui retirer nos pouvoirs politiques qu’il a usurpés, en entreprenant toutes les manifestations populaires pour le contraindre à la démission.
Pour ce faire, la plus plausible manifestation socio-politique, selon notre humble avis, consisterait à mutualiser nos génies politiques pour :
- Une constitution, après concertation très élargie, d’un Front Républicain pour la Refondation de Centrafrique-FRRC, comprenant toutes les Forces Vives de la Nation, soucieuses d’un ordre constitutionnel et démocratique conséquent, si nécessaire, avec un Gouvernement de Rédemption Constitutionnelle et Démocratique parallèle, en exil, chargé de prendre toutes les dispositions qui s’imposent, avec le concours si nécessaire des Officiers des FACA responsables, pour (1) destituer le déclaré élu Président TOUADERA devenu hors la loi et danger social, (2) organiser une transition politique pénitentielle de 36 mois (délai raisonnable pour une remise de l’ordre), en vue de (3) préparer des élections crédibles pour la renaissance de Centrafrique ;
- Déposer des plaintes devant les cours et tribunaux en France, en Belgique et aux Etats-Unis contre le déclaré élu Président TOUADERA pour ses forfaitures et ses relations avec la mafia internationale en fonction des compétences internationales de certaines juridictions françaises, belges et des Etats-Unis,
- Déposer une plainte à la Cour Européenne des Droits de l’Homme pour les exactions des mercenaires de la société Wagner, la milice criminelle les requins, la garde prétorienne et les russes noirs sur la population centrafricaine,
- Déposer une plainte à la Cour Africaine de la Justice et des Droits de l’Homme pour recours au mercenariat et à l’exploitation illégale des ressources naturelles de Centrafrique, en attendant sa destitution pour créer un tribunal criminel spécial en Centrafrique devant connaître toutes les forfaitures de TOUADERA, à défaut de la Haute Cour de Justice.
L’extrême gravité de la situation actuelle du pays nous interpelle individuellement et collectivement, parce que l’heure est à la destitution de TOUADERA, et nous devons faire de cette destitution une obligation nationale, ce qui nous oblige à savoir taire nos mesquines considérations personnelles pour nous mobiliser et sauver la République.
Sincères considérations.
WAFIO Jean Serge
Président Fondateur du PDCA
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