Scandale de distribution des fonds aux sinistrés : La mafia s’installe au cœur de l’aide humanitaire

Scandale de distribution des fonds aux sinistrés : La mafia s’installe au cœur de l’aide humanitaire

 

inondation quartier sato pk10. CopyrightCNC
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Bangui, 11 janvier 2024 (CNC) – La République centrafricaine est actuellement secouée par un scandale de distribution d’argent aux victimes d’inondations. Alors que le gouvernement a lancé cette initiative humanitaire, des sinistrés de Bimbo 3, notamment de Mpoko-Bac 1, 2 et 3, crient à l’injustice. Ils ont saisi la Commission nationale des droits de l’homme pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une fraude. Des témoignages poignants émergent, mettant en lumière des pratiques douteuses et des irrégularités dans la sélection des bénéficiaires. Un sombre tableau se dessine, évoquant des listes fictives et des manœuvres opaques. Dans cet article, nous plongerons au cœur de cette affaire, révélant les failles dans la distribution des fonds et les conséquences dévastatrices sur les vrais sinistrés.

 

La situation préoccupante dans les quartiers de Bimbo 3, spécifiquement à Mpoko-Bac 1, 2 et 3, a conduit les sinistrés à se tourner vers la Commission nationale des droits de l’homme. Des témoignages directs dénoncent une liste fictive présentée lors d’une réunion à la mairie, excluant injustement de nombreux sinistrés légitimes. Marie Ayoror, qui vit sous une bâche depuis novembre 2022, exprime son désarroi face à cette trahison, soulignant que l’aide tant espérée s’est transformée en une arrestation injuste de la détresse des sinistrés.

 

Les accusations portent également sur l’UNICEF, qui avait enregistré les sinistrés et délivré des cartes avec des codes d’accès à l’aide. Selon Dominique Yamba, une sinistrée, la distribution des fonds n’a pas tenu compte de cette démarche de l’UNICEF. Des individus peu scrupuleux ont demandé aux sinistrés de divulguer leurs codes, compromettant ainsi l’intégrité du processus d’aide humanitaire.

 

La Commission nationale des droits de l’homme a conduit les sinistrés au ministère de l’Action humanitaire pour réclamer justice. Antoine-Maximilien Banga, directeur de cabinet de ce ministère, a expliqué la méthodologie de sélection des bénéficiaires, mais ces explications laissent encore des questions sans réponses. Les critères utilisés semblent flous, et la confusion persiste quant à la légitimité des bénéficiaires.

 

Le scandale de la distribution d’argent aux sinistrés en République centrafricaine soulève des préoccupations majeures quant à l’éthique de l’aide humanitaire. Des failles dans le processus de sélection des bénéficiaires ont laissé place à des pratiques douteuses et à des injustices flagrantes. Il est impératif que les autorités réagissent rapidement, mettent en lumière les responsabilités et rétablissent la confiance des sinistrés envers les initiatives d’aide. Ce scandale révèle la nécessité d’une gestion transparente et équitable des fonds destinés à soulager la souffrance des populations touchées par les catastrophes naturelles.

 

Par Prisca VICKOS

 

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