Sans lumière ni espoir : la triste réalité du centre de santé d’Irabanda, au nord de la RCA
Au cœur de la préfecture de la Haute Kotto, au nord de la République centrafricaine, le village d’Irabanda abrite un centre de santé plongé dans l’obscurité à la fois physique et métaphorique. Privé du soutien des ONG et confronté à un manque criant de ressources, ce centre a du mal à fournir les soins les plus élémentaires à sa population.
Le centre de santé d’Irabanda : un combat quotidien pour la vie
David Lenda-Hondji, le directeur du centre de santé d’Irabanda, évoque le retrait de l’ONG International Medical Corps (IMC) le 31 mars, un tournant qui a profondément affecté le fonctionnement du centre.
« Nous étions habitués au soutien d’IMC, notamment pour l’accès gratuit aux médicaments pour nos patients. Aujourd’hui, tout est devenu payant, ce qui détériore l’accès aux soins pour nos communautés », témoigne-t-il.
Conditions de travail précaires
Le personnel du centre, réduit de 17 à 7 membres, tous bénévoles, reflète une crise critique de la main-d’œuvre.
« Nous travaillons bénévolement, dans l’espoir de jours meilleurs. Les promesses d’intégration dans la fonction publique ne sont toujours pas tenues », a déclaré M. Lenda-Hondji.
Équipement et accès aux soins : des enjeux majeurs
L’équipement médical, autrefois fourni par l’IMC, est aujourd’hui rare ou hors d’usage.
« Nous sommes confrontés à des maladies dominantes comme le paludisme, avec peu de moyens pour soigner efficacement nos patients », déplore le chef du centre.
En outre, le transport des patients gravement malades vers Bria, le centre de référence, est devenu un véritable défi. « Sans moyens de transport adéquats, des vies sont perdues en cours de route », révèle-t-il, évoquant la perte tragique d’un enfant de trois mois en raison du manque de soins en temps opportun.
Un appel à l’aide
L’appel d’alarme de M. Lenda-Hondji est un appel désespéré aux autorités et aux partenaires humanitaires : ils doivent fournir des médicaments essentiels, des équipements et surtout des moyens de transport pour éviter de nouvelles tragédies. « Il est crucial d’agir maintenant pour sauver des vies. Chaque jour compte », insiste-t-il.
Il convient de noter qu’à l’ombre de Haute Kotto, le centre de santé d’Irabanda fait face à une réalité inacceptable. La détresse de son personnel et de ses patients appelle une action urgente et décisive. Pour redonner espoir à Irabanda, il est impératif que les autorités et les partenaires se mobilisent sans tarder.
Moïse Banafio
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