Figaro/Corbeau News
L’opération « Sangaris », déclenchée le 5 décembre 2013, va s’engager sur la voie d’un retrait progressif avec la montée en puissance de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RCA (Minusca). Un désengagement qui s’articulera avec la réponse que Paris entend aussi apporter à une autre menace, le mouvement Boko Haram, dont les actions débordent au sud du Niger, du Cameroun et du Tchad, trois partenaires majeurs pour la France. Déployée depuis près d’un an dans un pays menacé de chaos, en proie aux violences entre chrétiens et musulmans, la force «Sangaris» – 2000 militaires – a été «réarticulée» au mois de septembre en deux «groupements tactiques», axés sur Bangui et sur le centre-est du pays (le triangle Sibut-Dékoa-Bambari), où subsistent de sérieux pics de violence. Dans les zones où la sécurité a été rétablie, comme à Bossangoa, à 300 kilomètres de la capitale, les responsabilités sécuritaires ont été transférées à la Minusca. Celle-ci comptera 12.000 hommes à effectif plein, en avril prochain, contre 6700 actuellement. «Nous allons être pragmatiques, là où la Minusca est prête, nous passerons le relais», souligne-t-on dans l’entourage du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Mais de toute façon, explique-t-on, «nous ne disparaîtrons pas». Les Français resteront à Bangui notamment pour sécuriser l’aéroport.
Extrait d’un article sur abonnement du Figaro.fr