Salaires en retard : Les employés du Crédit populaire de Centrafrique se mobilisent
Bangui, 06 juillet 2023 (CNC) –Dans un acte de protestation sans précédent, les employés du Crédit populaire de Centrafrique, un établissement de microfinance centrafricain, ont fermé les portes de l’institution et réclament le paiement de 13 mois d’arriérés de leurs salaires. Cette action témoigne de la détresse de ces travailleurs qui font face à des difficultés financières considérables.
Dès le matin, ce mercredi 05 juillet 2023, les portes de l’institution ont été barricadées avec des feuilles de palmier, tandis que des pancartes en carton et papier accrochées aux murs rappellent aux responsables du Crédit populaire de Centrafrique leur devoir de verser les salaires. Le délégué du collectif explique que cette manifestation est le résultat d’une longue période de préavis de grève restée sans réponse.
« Nous avons déposé des préavis de grève depuis un certain temps, mais nos dirigeants n’ont pas honoré leurs engagements. C’est pourquoi nous manifestons aujourd’hui pour exprimer notre mécontentement », déclare le délégué.
Les employés ont accordé un préavis de grève de trois jours, allant du jour de la manifestation jusqu’à vendredi. Toutefois, si leurs revendications ne sont pas entendues, ils sont prêts à intensifier leurs actions. Cette situation précaire a des répercussions désastreuses sur de nombreuses familles, dont les revenus dépendent de ces salaires impayés.
Un employé, préférant garder l’anonymat, témoigne de sa détresse : « Nous avons tant de problèmes. Nous devons nourrir nos enfants, assurer leurs besoins essentiels et payer notre loyer. La pression des clients s’ajoute à tout cela. Nous réclamons simplement le paiement de nos arriérés de salaires pour subvenir aux besoins de notre famille ».
Face à cette situation, les responsables du Crédit populaire de Centrafrique ont choisi de ne pas s’exprimer pour le moment.
Il est important de noter que cette crise survient à un moment où l’établissement de microfinance est confronté à une forte tension de trésorerie. Selon des sources proches de la structure financière, cette situation critique découle du décès du promoteur, monsieur Koyagbelé. Cette disparition a engendré des dissensions internes qui ont contribué à aggraver les difficultés financières du Crédit populaire de Centrafrique. Cette instabilité financière affecte considérablement les activités économiques et commerciales des nombreux commerçants de Bangui qui sont clients de cet établissement.
La crise du Crédit populaire de Centrafrique met en évidence les conséquences dévastatrices que peut avoir une situation financière précaire sur une institution et sur l’économie locale. Les employés, confrontés à des mois d’arriérés de salaires, ont été contraints de prendre des mesures drastiques pour faire valoir leurs droits légitimes. Leur protestation, symbolisée par les portes closes de l’institution et les messages affichés sur les murs, vise à attirer l’attention sur leurs difficultés quotidiennes.
Les familles des employés se retrouvent dans une situation difficile, où les besoins fondamentaux ne peuvent être satisfaits en raison du non-paiement des salaires. Cette réalité souligne l’importance de prendre des mesures rapides pour résoudre cette crise et prévenir d’autres conséquences néfastes pour les travailleurs et leurs familles.
Par D. Y. Ibrahim
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