République centrafricaine : La CPI détient un ancien chef anti-balaka

Publié le 16 mars 2022 , 3:15
Mis à jour le: 16 mars 2022 3:15 am

 

 

La remise de Maxime Mokom à la Cour est un important pas en avant vers la justice

 

Rédigé par Human Rights Watch

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le 16 mars 2022

(Nairobi, le 15 mars 2022) – La remise à la Cour pénale internationale (CPI) de Maxime Mokom, un ancien chef des forces anti-balaka en République centrafricaine, représente une avancée significative dans les efforts de la CPI visant à rendre la justice pour les crimes commis dans ce pays, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui.

Le ministre du DDRR Maxime Mokome, à l'époque coordonnateur national de la milice anti-balaka lors de son entretien avec la diaspora le 9 août 2016.
Le ministre du DDRR Maxime Mokome, à l’époque coordonnateur national de la milice anti-balaka lors de son entretien avec la diaspora le 9 août 2016.

 

Le Tchad a joué un rôle important en remettant Mokom à la CPI le 14 mars 2022, en se fondant sur un mandat d’arrêt pour des crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis en République centrafricaine entre le 5 décembre 2013 et le mois de décembre 2014 au moins. Ces crimes auraient été commis dans le cadre de la politique des forces anti-balaka ciblant la population musulmane et d’autres personnes perçues comme aidant les forces Séléka dans le pays. Il est également vital que d’autres suspects de haut niveau, en particulier ceux impliqués dans les abus commis par les forces de la Séléka, soient aussi forcés de rendre des comptes.

« Le fait que Maxime Mokom soit détenu par la CPI est un grand pas en faveur de la justice rendue aux victimes des atrocités commises dans toute la République centrafricaine », a déclaré Elise Keppler, directrice adjointe du programme Justice internationale de Human Rights Watch. « Mokom rejoint ainsi un autre gradé de la hiérarchie anti-balaka détenu par la CPI, Patrice-Edouard Ngaissona, qui a été arrêté en décembre 2018. Nous espérons que la remise des suspects Séléka de haut niveau impliqués dans des crimes graves en République centrafricaine, afin qu’ils rendent aussi des comptes à la justice, sera une priorité. »

Pour lire d’autres communiqués de Human Rights Watch sur la République centrafricaine, veuillez suivre le lien :
https://www.hrw.org/fr/africa/republique-centrafricaine

Pour plus d’informations, veuillez contacter :
À New York, Lewis Mudge (anglais, français) : +1-646-637-3801 (portable) ; ou mudgel@hrw.org. Twitter : @LewisMudge
À New York, Elise Keppler (anglais, français) : +1-917-687-8576 (portable) ; ou kepplee@hrw.org. Twitter : @EliseKeppler

 

 

 

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