Répression Financière à l’ONASPORT : Nouvelle Vague de Coupes Salariales, les employés chaos

Publié le 6 mars 2024 , 5:12
Mis à jour le: 6 mars 2024 7:55 am

Répression Financière à l’ONASPORT : Nouvelle Vague de Coupes Salariales, les employés chaos

 

Entrée principale du stade 20 000 places bloquée par le personnel de l'ONASPORT en grève
Entrée principale du stade 20 000 places bloquée par le personnel de l’ONASPORT en grève

 

 

Bangui, 05 mars 2024 (CNC)

 Au cœur de lOffice National des Sports (ONASPORT), une sombre réalité persiste : une nouvelle série de coupes salariales frappe durement les employés. Cette répression financière, récemment réactivée, plonge les travailleurs dans un abîme de difficultés économiques. La lutte pour la justice et l’équité se poursuit au sein de linstitution, où les employés se retrouvent une fois de plus confrontés à ladversité.

 

Depuis le mois d’août dernier, l’Office National des Sports (ONASPORT) est plongé dans une crise profonde, opposant les employés à leur directeur général, Monsieur Hervé Sévérin Lidamon. Les tensions ont atteint un point critique lors de l’Assemblée Générale du 4 septembre 2023, où les délégués du personnel ont décidé d’interpeller le premier ministre Félix Moloua et la Directrice Régionale du Travail.

Au cœur des revendications des employés résident des questions cruciales de rémunération et de respect des droits du travail. Ils rappellent que la République Centrafricaine est régie par un État de droit où chaque travailleur mérite une rétribution équitable, conforme à sa fonction et à son grade, en vertu du Code du Travail en vigueur depuis janvier 2009. Cependant, malgré l’existence d’un accord collectif depuis janvier 2021, le directeur général semble réfractaire à l’application de la loi.

 

Les griefs des employés sont multiples et révélateurs d’une situation alarmante :

 

  1. Retards de paiement de salaires sur quatre mois et demi.
  2. Non-paiement des cotisations à la CNSS, de l’IRPP et de l’ACFPE depuis 2017.
  3. Non-régularisation des salaires coupés en août 2023 et des reliquats depuis janvier 2021.
  4. Non-paiement des droits des travailleurs partant à la retraite.
  5. Insuffisance de couverture médicale.
  6. Cas de licenciements abusifs.
  7. Accumulation des fonctions par le directeur général.
  8. Gestion problématique de l’ONASPORT.
  9. Appel à la transformation de l’ONASPORT en SARL.
  10. Allégations de trafic d’influence et d’abus d’autorité.
  11. Non-respect des lois en vigueur.
  12. Signature de contrats pour régularisation du personnel.
  13. Interférence du garde-corps du directeur général dans la gestion du personnel de sécurité.
  14. Recrutements abusifs sans approbation préalable.
  15. Propagation de licenciements arbitraires.
  16. Conversion d’espaces de travail en lieux de détente par le personnel militaire.
  17. Présence de militaires rémunérés par l’ONASPORT, en violation des règles internes.
  18. Manque de dialogue social.
  19. Arrêt de travail de six agents journaliers.

 

Face à cette situation, les employés ont sollicité l’intervention des autorités, adressant des correspondances au Premier Ministre, au Ministre Contrôleur Général et à la Directrice Régionale du Travail à Bangui. Cependant, leurs appels sont restés sans réponse, laissant place aux menaces du directeur général, qui semble ignorer les droits des travailleurs.

 

Malgré des manifestations et une brève suspension des coupes salariales, le directeur persiste dans ses agissements, accentuant la détresse financière des employés. Dans un contexte où le coût de la vie augmente, l’insensibilité du directeur général aggrave la situation. Pour ce mois de février, les employés ont été confrontés à une nouvelle vague de coupes salariales, orchestrée par le directeur général. Ces coupes, allant de 40 à 60% pour le mois de février, ont accentué leur détresse financière déjà précaire.

 

Les employés se retrouvent donc livrés à eux-mêmes, sans réaction immédiate face à cette récente coupe salariale, alors même qu’ils ont tenté de faire entendre leurs revendications auprès des autorités compétentes.

 

Il est désormais impératif que les autorités prennent des mesures décisives pour résoudre cette crise qui menace la stabilité et le bien-être des travailleurs de l’ONASPORT. L’avenir de cette institution dépend de la résolution équitable de ces conflits.

 

Par Alain Nzilo

Corbeaunews Centrafrique

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