Recrutement des soldats FACA, quand le nouveau réseau bat son plein chez la maitresse du chef d’État-major

Recrutement des soldats FACA, quand le nouveau réseau bat son plein chez la maitresse du chef d’État-major

 

Les nouveaux recrus au sein de l’armée nationale FACA en formation, avec les têtes rasées, habillés en tenue de sport culotte en bleu en train de recevoir des instructions d'un soldat FACA formateur
Les nouveaux recrus au sein de l’armée nationale FACA en formation.

 

Bangui, 28 février 2024 (CNC).

Depuis l’avènement de Faustin Archange Touadera par effraction à la présidence de la République en 2016, tous les réseaux des mafieux se convergent dans le pays, mettant en péril constant les Centrafricains dont certains sont obligés d’y plier. Les zones vertes pour gagner de gros l’argent : les processus de recrutement forces de défenses et de sécurité, et au sein de forces armées centrafricaines (FACA). Ces processus, installés sur ces zones vertes, sont devenus un terrain très fertile facilitant la prolifération à grande échelle des réseaux d’influence des mafieux, notamment à Bangui, la capitale. 

  

Distribués à tour de bras par Touadera en personne aux jeunes dans tous ses mouvements afin d’attirer la foule sur lui, les fiches de recrutement dans l’armée ont été reprises par des réseaux mafieux des quartiers Gobongo, Fouh et Boy-Rabe.  Plusieurs mois après, ce vaste réseau de contrefaçon de ces fiches de recrutement des soldats FACA a été démantelé par l’État-major, avec une attention particulière portée au service informatique du ministère de la Défense. Le capitaine responsable de cette fraude a été démis de ses fonctions, mais malgré cette action, de nouveaux réseaux ont continué à proliférer et de prospérer à merveille dans la capitale Bangui. 

  

Les révélations récentes font état d’une découverte choquante dans le quartier de Lakouanga au centre-ville, où une équipe d’investigation du CNC a mis au jour un réseau clandestin de recrutement. Ce réseau, dirigé par la maîtresse du chef d’État-major de l’armée nationale, opère comme une véritable entreprise légale et habilitée à vendre ces fiches de recrutement. 

  

Il est particulièrement troublant de constater que cette femme, la maîtresse du général Zéphirin Mamadou, est devenue une figure influente et appréciée des jeunes de Lakouanga, malgré son implication dans ces pratiques douteuses. Elle aurait déjà facilité l’entrée de près d’un millier de jeunes dans les rangs de l’armée nationale, moyennant des sommes allant de 100 000 à 200 000 francs CFA par fiche. 

  

Ce qui est encore plus préoccupant, c’est la complicité tacite du chef d’État-major qui semble être au courant de ces agissements et protège ce business florissant. Même les Russes du groupe Wagner, présents dans le pays depuis 2018, ne sont pas en reste. D’après nos sources, ces Russes ont établi leur propre réseau de recrutement parallèle à Bangui et à Bérengo. Coût : 80 000 francs CFA. 

  

Cette situation soulève des questions cruciales sur l’intégrité du processus de recrutement au sein des forces armées centrafricaines, l’intégrité de ces nouveaux recrus et met en lumière une parfaite interconnexion complexe entre pouvoir, influence et corruption. Dommage mais il est impératif que des mesures rigoureuses soient prises pour mettre fin à ces pratiques néfastes et restaurer la confiance dans les institutions chargées de la défense nationale. 

Une affaire à suivre. 

 

Par Gisèle MOLOMA

Corbeaunews Centrafrique

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