réaction du FPRC au Communiqué du Gouvernement relatif à la situation à Birao.

COMMUNIQUE DE PRESSE
Dans son communiqué du 18 février 2020, le Gouvernement, par la voix du Ministre de la Communication et des Médias, Porte-Parole du Gouvernement, tente maladroitement de prendre la défense de la MINUSCA et de trahir la population dont il est sensé protéger en proférant des mensonges contre le FPRC. C’est irresponsable et contre-productif au moment où je me prépare de recevoir la délégation des Garants : l’Union Africaine et la CEEAC. Pour une fois encore le gouvernement est tombé dans le piège de la MINUSCA qui, en faisant la promotion des divisions ethniques, vit et prospère de la crise centrafricaine.
Dans ce même communiqué, le gouvernement avoue le ralliement contre-nature des FACA, MINUSCA, PRNC et MLCJ contre le FPRC. Le communiqué confirme ainsi sans déshonneur la partialité de la MINUSCA et le rôle ambigu et la complaisance que le gouvernement entretien avec certains groupes armés, signataires et non signataires de l’APPR-RCA.
Le porte-parole du FPRC tient à rappeler les faits suivants :
1. Depuis le 16 février 2020, les personnes déplacées internes de Birao manifestent contre la MINUSCA. 2. Hier, le 17 février 2020, la MINUSCA ont transformé le site en camp de concentration en privant la population déplacée de l’eau potable. 3. Lors de son offensive, le FPRC n’a jamais attaqué ni la population civile ni les biens meubles et immeubles. Aucun dégât humain, physique et matériel n’est à mettre au crédit du FPRC. 4. Le FPRC n’a jamais attaqué les installations humanitaires ni celles des Nations Unies.
Le porte-parole du FPRC souligne que le FPRC ne fait que se défendre contre les attaques de la coalition RPRC/PRNC/MLCJ et défendre les populations victimes des exactions de ces groupés armés alliés de la MINUSCA et du gouvernement. C’est donc un acte salutaire pour les populations de Birao, sans aucune distinction, victimes de l’épuration ethnique commis, comme vient de l’indiquer le gouvernement dans son communiqué, par la désormais coalition MINUSCA/Gouvernent/RPRC/PRNC/MLCJ.
Face à la gravité de la situation à Birao et compte tenu du fait la MINUSCA a perdu toute crédibilité et que le gouvernement a pris le parti de ceux-là qui détruisent les infrastructures humanitaires, qui violenT les femmes et les jeunes filles, qui attaquent les personnes déplacées, le Porte-parole du FPRC demande :
1. Le départ de la MINUSCA de Birao, comme ne cesse de le réclamer les personnes déplacées internes que la MINUSCA a interne et livre progressivement aux exactions du PRNC/MLCJ. 2. Au gouvernement de se ressaisir et de ne pas trahir la population au bénéfice des intérêts de ceux là qui profitent du désordre et du chaos qu’ils entretiennent 3. A l’Union Africaine et à la CEEAC de se désolidariser de la MINUSCA qui sert des intérêts géopolitiques et stratégiques des Etats qui veulent maintenir la RCA dans le chaos et, de ce fait, nuit à la mise en œuvre de l’APPR-RCA. 4. Qu’une enquête indépendante soit menée sur la situation à Birao.
Le Porte-parole du FPRC informe la MINUSCA et le gouvernement que recouvrer les droits fondamentaux des populations de Birao constitue la condition d’existence et de commencement de la lutte politico- militaire du FPRC, parce que « le mourir est commun à tous, mais le bien mourir propre est particulier aux gens d’honneur » et que « le courage est une valeur dans le sens exact du “valeureux” ». Ce n’est donc pas seulement de l’audace, de l’emportement, de la témérité, de la belle énergie toujours à dépenser, d’une bravoure ivre ; mais d’une réelle volonté, d’une conviction politique que c’est aux centrafricains d’être les auteurs de la conquête de leurs droits et de l’histoire de la paix. C’est donc pour l’amour de la population de Birao et de la patrie – la République Centrafricaine – que le FPRC s’est offert, le 16 février 2020 aux mitrailleuses et chars de combat de l’ennemi : la MINUSCA.
Le Porte-parole du FPRC tient à souligner que ce combat de David contre Goliath est de survie. Il informe la MINUSCA et le gouvernement que les capacités du FPRC de se dépasser, de tenir bon, de se sacrifier pour protéger les populations menacées par un anéantissement programmé, une élimination planifiée, sont sans limites.
Fait à Bangui, le 18 février 2020
Aboubakar Siddick Ali
Porte-parole du FPRC
FPRC
Bureau Exécutif National, Porte-parole du FPRC Réaction au Communiqué du Gouvernement du 18/02/2020