RD Congo : Moïse Katumbi officialise sa candidature à la présidentielle

Publié le 5 mai 2016 , 8:11
Mis à jour le: 5 mai 2016 8:11 am

(Corbeau News Centrafrique)

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RD Congo : Moïse Katumbi officialise sa candidature à la présidentielle

 

Bangui, (C.N.C), 05-05-2016

 

Moïse Katumbi a annoncé être candidat à la présidentielle prévue d’ici fin 2016 en RD Congo. L’ex-gouverneur du Katanga et président du club de football, le Tout Puissant Mazembe, est accusé par Kinshasa de recruter des mercenaires.

L’annonce était attendue depuis plusieurs mois. L’opposant congolais Moïse Katumbi a confirmé, mercredi 4 mai, sa candidature à la présidentielle, prévue d’ici la fin de l’année. “Trois mouvements de l’opposition congolaise […] m’ont fait l’honneur de me choisir comme leur candidat à la prochaine élection présidentielle” en République démocratique du Congo (RDC), a-t-il indiqué dans un communiqué publié sur Twitter. Et d’ajouter : “J’accepte avec humilité cette lourde responsabilité”.

Moïse Katumbi a annoncé être candidat à la présidentielle prévue d’ici fin 2016 en RD Congo. L’ex-gouverneur du Katanga et président du club de football, le Tout Puissant Mazembe, est accusé par Kinshasa de recruter des mercenaires.

L’annonce était attendue depuis plusieurs mois. L’opposant congolais Moïse Katumbi a confirmé, mercredi 4 mai, sa candidature à la présidentielle, prévue d’ici la fin de l’année. “Trois mouvements de l’opposition congolaise […] m’ont fait l’honneur de me choisir comme leur candidat à la prochaine élection présidentielle” en République démocratique du Congo (RDC), a-t-il indiqué dans un communiqué publié sur Twitter. Et d’ajouter : “J’accepte avec humilité cette lourde responsabilité”.

Moïse Katumbi, 51 ans, ex-gouverneur de l’ancienne province du Katanga, dans le sud-est du pays, jouit d’une grande notoriété en RDC, notamment en tant que président du Tout Puissant Mazembe, “l’un des clubs de foot favoris des Congolais” comme le rappelle RFI. En septembre 2015, son départ du parti présidentiel et sa démission au poste de gouverneur avaient alimenté les rumeurs sur ses ambitions pour accéder à la magistrature suprême.

“Harcèlement policier et judiciaire”

Depuis, l’homme d’affaires affirme être victime d’un “harcèlement policier et judiciaire” de la part du pouvoir. Le ministre de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba, l’a soupçonné publiquement de recruter des mercenaires étrangers dans son fief politique du Katanga. Selon lui, d’anciens militaires américains spécialisés dans “la formation, le maniement des armes, comme agent de sécurité ou garde du corps” sont actuellement “au service” de Moïse Katumbi.

Ce dernier a rejeté ces allégations, les qualifiant de “mensonge grotesque”. “C’est une extravagance que de croire qu’il aurait des armées américaines de mercenaires, a pour sa part déclaré à France 24 Olivier Kamitatu, un proche de l’homme d’affaires. Il y a effectivement un Américain qui est venu pour donner des conseils comme garde rapprochée pour que des Congolais puissent assurer la sécurité de Moïse Katumbi mais il n’est en aucun cas question de mercenariat.”

“Les basses manœuvres du pouvoir n’entravent pas mon combat pacifique. Je serai le candidat de l’État de droit”, a affirmé Moïse Katumbi dans son communiqué, alors que les autorités ont annoncé, mercredi, l’ouverture d’un “dossier judiciaire” à son encontre.

L’ancien gouverneur a également fait savoir qu’il allait entamer, “dans les prochains jours, une tournée nationale à travers tout le territoire du Congo”.

Le climat politique est très tendu depuis plusieurs mois en RDC où chaque jour qui passe rend un peu plus improbable la tenue de la présidentielle avant la fin de l’année. Alors qu’en décembre doit prendre fin le mandat du président Joseph Kabila – à qui la Constitution interdit de se représenter -, aucune date n’a encore été fixée pour la tenue du scrutin et certains dirigeants de la majorité réclament une transition de deux à quatre ans pour pouvoir organiser de “bonnes élections”.

Fin novembre, Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, avait annoncé son intention de convoquer un “dialogue national inclusif” destiné à permettre un consensus sur le calendrier électoral et le financement des élections, mais près de six mois plus tard, le projet est au point mort. Une large frange de l’opposition considère l’appel au dialogue du président comme une manœuvre et un “piège” pour lui permettre de rester à la tête du pays au-delà du terme de son mandat.

Avec AFP

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