Bangui, République centrafricaine, mercredi, 7 octobre 2020, 07:04:36 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Alors que l’opposition démocratique, la société civile et la communauté internationale insistent sur le vote des réfugiés aux élections du 27 décembre 2020, le gouvernement centrafricain semble ignorer l’appel des forces vives de la nation. La prochaine présidentielle se fera sans la participation des réfugiés en raison du retard accumulé dans le chronogramme électoral, selon le gouvernement. Mais pour le député du premier arrondissement de Bangui, président du parti de la Renaissance et du Développement Durable (RDD)., cette décision du gouvernement est regrettable, et n’a pas respecté l’engagement constitutionnel de notre pays.
Pour le député Augustin AGOU, candidat à la prochaine présidentielle, les réfugiés centrafricains sont avant tout des Centrafricains à part entière. Ils ont quitté le pays parce qu’à un moment donné de leur vie, pour se protéger, ils ont décidé d’aller quelque part pour sauver leur vie. Et notre Constitution, selon ses dispositions, dit que tous Centrafricains ont le droit de participer au vote. C’est dans cette disposition que la Cour constitutionnelle de transition avait rejeté la proposition de loi électorale votée par le Conseil national de transition écartant la participation des réfugiés aux scrutins de 2015 – 2016 ayant abouti à l’élection du candidat Faustin Archange TOUADERA comme Président de la République. Alors, d’après lui, que s’est-il passé pour qu’en 2015, nos compatriotes dise réfugiés ont valablement participé au vote, et en 2020, cinq ans plus tard le gouvernement centrafricain fait une marche arrière refusant leur participation aux scrutins de 2020 – 2021.
« Le problème se situe à quel niveau, je me pose cette question », s’indigne le député Augustin AGOU qui souligne par ailleurs qu’un consensus avec les forces vives de la nation est plus que nécessaire pour un bon déroulement de ces élections dont le premier tour est prévu pour le 27 décembre 2020, selon le souhait du gouvernement et de la communauté internationale.
« Les élections doivent se tenir dans le délai constitutionnel, et personne ne conteste cela, mais faut qu’il ait un consensus, c’est-à-dire l’inclusivité du processus électoral en cours », ajoute le député.
Notons que le 23 septembre dernier, l’Assemblée nationale avait approuvé le projet de loi rectificatif du code électoral raccourcissant .les délais du processus électoral en cours, et la chance de participation des réfugiés aux prochains scrutins semble quasiment nul, en raison du court délai d’enrôlement des électeurs. Or, pour le gouvernement, enrôler les réfugiés pose un sérieux problème de budget que l’ÂNE ne dispose pas en ce moment. Le porte-parole du gouvernement avait annoncé même que le vote des réfugiés en 2015 est une exception à la règle : « arrêtant de faire la RCA un pays d’exception », précise le ministre.
Par Cyrille Jefferson Yapendé
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